En Amérique du Nord, 5 millions de personnes environ souffrent d’arythmie cardiaque, et la plupart ont plus de 50 ans.

Une arythmie survient lorsque la fréquence régulière des battements du cœur est modifiée : ils peuvent devenir plus rapides (tachycardie, soit plus de 100 battements à la minute), plus lents (bradycardie, soit moins de 60 battements à la minute), ou irréguliers ((battements désordonnés ou fibrillation) .

LE POULS ET LE COEUR

Tout le monde a un pouls qui lui est propre. Il peut être plus rapide ou plus lent chez certains que chez d’autres. Habituellement, le cœur bat entre 60 et 80 fois à chaque minute. Les battements normaux du cœur sont réglés par des signaux électriques provenant d’un certain territoire du muscle cardiaque appelé le « nœud sinusal ». Ce régulateur cardiaque naturel est situé près de la partie supérieure de l’oreillette droite.

Le cœur est divisé en quatre cavités : 2 oreillettes dans la partie supérieure, et 2 ventricules dans la partie inférieure. Le rôle des oreillettes est de remplir les ventricules de sang, et ce sont les ventricules qui propulsent le sang dans les poumons et dans tout l’organisme.

Dans le battement cardiaque normal, l’impulsion électrique traverse le muscle cardiaque de haut en bas, activant au passage les oreillettes, puis une fraction de seconde plus tard, les ventricules.

Les arythmies sont attribuables à une anomalie de cette impulsion électrique. Il existe différentes formes d’arythmie, mais celles qui touchent les ventricules sont en général plus graves que les arythmies qui concernent les oreillettes.

LES RISQUES D’AVC

1/3 des personnes qui souffrent de fibrillation auriculaire (la forme la plus courante d’arythmie) ne ressentent aucun symptôme. Et sans le savoir, leur risque de faire un accident vasculaire cérébral (AVC) se multiplie par 3 comparativement à ceux qui n’en font pas.

Ces battements irréguliers et rapides du cœur font en sorte que le sang circule moins bien et stagne, ce qui peut entraîner la formation de caillots. « La prévalence d’être atteint de ce trouble cardiaque augmente avec l’âge, soit environ de 2 % à 3 % chez les 60 ans et plus.  En résumé, plus on est âgé, plus le risque d’AVC est grand », estime le Docteur Constance, cardiologue.

Les causes

Le principal facteur de risque de la fibrillation auriculaire demeure l’âge. Cependant, il est fréquent que ce trouble cardiaque soit associé à d’autres problèmes de santé, comme l’hypertension, les maladies du coeur et même l’hyperthyroïdie.

Les arythmies peuvent ralentir la circulation du sang vers le cerveau et le reste de l’organisme, provoquant des palpitations cardiaques, des étourdissements, des évanouissements ou même la mort. En général, quelqu’un qui ressent les symptômes de l’arythmie est essoufflé, a des palpitations, des étourdissements et même des douleurs à la poitrine, surtout à l’effort. Un AVC peut arriver après des mois, des années, de fibrillation auriculaire non traitée parce que passée inaperçue.

LA PREVENTION

La plupart des personnes arythmiques peuvent vivre une vie normale sans restreindre leurs activités. Dans certains cas, de simples changements au mode de vie comme éviter le stress et cesser de consommer de l’alcool et de la caféine (café, thé, boissons gazeuses, chocolat et certains médicaments en vente libre) peuvent aider

Il existe plusieurs autres modifications importantes qui peuvent être apportées à un mode de vie afin de l’améliorer, comme adopter une alimentation saine et pratiquer davantage d’activité physique.

« Il s’agit de prévenir les principaux facteurs de risque, comme l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, le diabète, l’embonpoint, la consommation excessive d’alcool, la sédentarité, le tabagisme et le stress ».