Entre nouvelles responsabilités et perte de repères, devenir papa n’est pas forcément chose facile. 4 % des papas connaissent aussi une période difficile après l’accouchement.

Le papa « baby-blueseur » change de comportement, devient stressé, irritable, et de tempérament morose. Il peut perdre l’appétit, et peut souffrir d’insomnie. Certains avouent ne plus avoir confiance en eux, ne pas être capable de s’occuper du bébé, ne pas être un bon père. .

Excédés par les pleurs, ils n’arrivent parfois plus à toucher leur bébé. Bien sûr, ils culpabilisent énormément.

Pourquoi cette réaction ?

Contrairement aux mamans, les papas ne ressentent pas de changement physique pendant la grossesse. La naissance du bébé est vécue comme un véritable choc émotionnel. Devenir père est un changement de statut radical : d’adulte à la conscience légère, on doit devenir un homme stable, responsable et sécurisant. Cette redéfinition de soi-même, qui induit pour certains une perte de repères, peut profondément perturber.

Le rôle du père a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. Pour la première fois dans l’Histoire, le père n’est plus seulement un pourvoyeur financier. En plus de subvenir aux besoins de la famille durant le congé de la maman, il vit l’arrivée du bébé aussi intensément que la mère.

L’ordre des générations est bousculé : on quitte définitivement la place enviée de fils pour prendre celle de père. La situation se révèle d’autant plus difficile que la société ne soutient guère les familles, axant plutôt ses énergies sur la performance à tous les niveaux, y compris le rôle parental. Le cinéma et les médias véhiculent une image idyllique de la famille.

L’homme peut également mal accepter de voir sa conjointe captivée par son rôle de mère,  et se sentir déstabilisé parce qu’elle ne s’occupe plus de lui, et n’a d’yeux que pour le bébé. Il se sent exclu, inutile et en conçoit une sorte d’amertume.

Vaincre le baby-blues

La première des choses à faire est de parler à sa compagne, à son entourage, à ses parents, ses amis, son médecin…. Parler suffit quelquefois à tout débloquer.

Pour un homme, souvent,  avouer ses faiblesses et son désespoir n’est pas vu comme une marque de virilité. Pour venir à bout de son baby blues, le jeune père doit d’abord faire fi des supposées vertus masculines véhiculées dans notre société.

On doit vraiment se défaire des sentiments de culpabilité qui  empêchent de se remettre sur pied. Le père parfait n’existe pas.  La meilleure façon de se sentir père est encore de s’occuper de son bébé.. C’est par des petites actions progressives, donner le biberon, changer, faire un câlin que  le sentiment de paternité s’installe.

Enfin il est utile de garder ses activités « d’avant », sorties entre copains, sport ou autre…