imagesL’injection de toxine botulique est couramment pratiquée en médecine esthétique, afin d’atténuer les rides du visage, notamment du front. Une étude démontre que l’injection de Botox dans les tissus adipeux entourant le cœur peut faciliter un type de chirurgie cardiaque et atténuer les risques de contracter une arythmie cardiaque.

La fibrillation auriculaire est une arythmie du cœur qui se manifeste souvent par des palpitations, ou, plus rarement, un essoufflement.

Parmi les troubles du rythme cardiaque, la fibrillation auriculaire est la plus fréquente. Elle touche actuellement 750.000 personnes en France, avec des prévisions de l’ordre de 2 millions d’ici 2050 en raison du vieillissement de la population. En effet, ce trouble touche les personnes âgées. La fréquence augmente progressivement à partir de la quarantaine puis s’accélère autour de 65 ans/70 ans.

L’arythmie survient le plus souvent chez des sujets ayant une maladie cardiovasculaire sous-jacente (insuffisance cardiaque, diabète, hypertension, maladie coronaire, antécédent d’accident ischémique transitoire…), c’est-à-dire présentant un haut risque cardiovasculaire. Ainsi, il faut savoir que les personnes souffrant de fibrillation auriculaire courent entre trois et cinq fois plus de risques d’AVC que les autres.

La méthodologie de la recherche a été publiée dans un article intitulé « American Heart Association journal Circulation: Arrhythmia and Electrophysiology », résumée par le journal britannique « The Independant ».

Les chercheurs ont soumis 60 patients qui devaient subir des pontages cardiaques à des injections de Botox ou saline, au hasard, pendant l’opération. Les injections étaient faites dans quatre coussinets adipeux entourant le coeur.

Dans les 30 jours suivant la chirurgie, les patients ayant reçu les injections de Botox se retrouvaient avec seulement 7% de chances de développer la fibrillation auriculaire (FA), le type le plus fréquent d’arythmie cardiaque, qui touche entre 1% et 2% de la population canadienne. Ceux qui avaient reçu des injections salines présentaient 30% de développer la FA.

les résultats les plus intéressants ont été constatés un an après la chirurgie. Aucun des patients ayant reçu les injections de Botox ne souffrait de fibrillation auriculaire, alors que 27% des patients qui avaient reçu les injections salines en étaient victimes.

Les chercheurs ont conclu que des études plus approfondies devraient être menées, mais estiment que les injections de Botox pourraient devenir une procédure standard lors des opérations de pontage cardiaque.

(Sources: e-sante.fr/ tvanouvelles.ca)