Si le mariage de notre meilleur(e) ami(e) échoue et que nous tenons au nôtre, méfions-nous: la solidité de notre couple subit inévitablement les répercussions de cet échec dont il/elle nous parlera. D’après les découvertes de chercheurs américains, le divorce se répand comme un virus à travers les familles, les relations professionnelles ou les groupes d’amis. L’effet domino est tel que si un ami ou un collègue proche divorce, notre chance de divorcer augmente de 75%, rapporte le « Daily Mail ».

L’étude, qui porte sur 12.000 Américains de Framingham en Nouvelle Angleterre, a été menée par le docteur Rose McDermott de l’université de Brown, à Rhode Island.

Ainsi, le divorce d’un ami d’un ami augmente nos risques de divorce de 33% et celui de notre  frère ou de notre sœur, de plus de 22%. L’effet ne disparaît qu’au bout de 2 degrés de séparation avec la personne.

Les chercheurs appellent ce phénomène le «divorce aggloméré». L’effet est simple: un divorce dans son entourage invite toujours à se questionner sur son propre couple. Cela réduit également la stigmatisation sociale du divorce: «si cela leur est déjà arrivé à eux, je peux aussi le faire ».

Ils ont constaté que quand une personne divorcée se confie à quelqu’un de marié et lui expose sa vision des avantages et inconvénients du divorce, la personne mariée retient plutôt les avantages.

L’étude assure que c’est aussi le nombre de personnes divorcées dans notre entourage qui menace la santé de notre mariage. Plus on connait de personnes divorcées, plus le mariage est fragilisé.

Ces résultats n’étonnent pas Fabienne Stettler, assistante doctorante à l’Institut de sociologie de l’Université de Neuchâtel: «Le phénomène contagieux du divorce ne me surprend pas. Voir des proches divorcer permet de se dire que d’autres – qu’on estime, qui sont proches de nous, qui ont la même situation – ont osé et arrivent à s’en sortir.

C’est une décharge pour l’individu: moins de peurs, moins de poids. La pression de la famille, des amis, des collègues de travail n’est plus la même si on n’est pas le premier. Si d’autres le font, on se sent plus sûr de soi. Mais à l’origine, il y a toujours une envie de l’individu lui-même. Personne ne divorce uniquement par mimétisme!»

Autre conclusion: contrairement à ce qu’on a tendance à croire, les chercheurs ont trouvé que l’existence d’un enfant ne change en rien la probabilité de divorce du couple.

L’effet «divorce aggloméré» se vérifie en tout cas pour la famille Gore, qui a récemment révélé deux séparations. D’abord l’ancien vice-président Al Gore et sa femme, qui ont annoncé leur divorce après 40 ans de mariage. Et peu après celui de la fille d’Al Gore, après 13 ans de mariage.