Appelé aussi « herbe aux puces », « casse lunettes », « couronne royale », « trèfle des mouches », « luzerne bâtarde » ou « thé de jardin », le mélilot (melilotus officinalis) porte des fleurs jaunes qui deviennent blanches quand elles se fanent. On utilise les sommités fleuries de la plante pour les préparations médicinales. Après les avoir cueillies, on les fait sécher. Les feuilles sont très fines et dentelées. Les tiges entrent également dans la composition des produits médicinaux.

Flavonoïdes, coumarine, acides phénoliques, saponoside, terpénoïdes et huile essentielle sont les composants de la plante.

On connaît le mélilot sous son nom scientifique « Melilotus officinalis ». Il appartient à la famille des Papillionacées ou Fabacées. On le trouve dans les ruines, en montagne ou sur les plaines. Cette plante ne craint ni l’humidité ni la sécheresse. Comme sa racine est très robuste et peut aller jusqu’à une certaine profondeur, elle a la capacité de pousser sur un sol argileux. On la trouve en abondance en Europe et dans les zones tempérées.

SE SOIGNER AVEC LE MELILOT

Le mélilot est un bon anticoagulant et se révèle très efficace dans les cas d’œdèmes grâce à la présence de la coumarine. Les flavonoïdes confèrent à la plante son action anti-inflammatoire et sa capacité de protéger le système vasculaire. L’extrait de mélilot agit efficacement sur les insuffisances veineuses chroniques.

La plante a le pouvoir d’apporter une amélioration dans la circulation lymphatique. Elle agit sur les troubles circulatoires des veines et des capillaires.

Les crampes d’estomac et les douleurs intestinales sont soulagées par la prise de cet extrait végétal.

Il est également utilisé dans le traitement des inflammations au niveau des yeux et des paupières. Il soulage bien la fatigue oculaire ce qui lui a valu l’appellation de « casse lunettes ».

C’est un sédatif qui peut agir sur le système nerveux, il a également un effet diurétique. Agissant aussi sur les troubles de sommeil, il est recommandé pour les femmes en péri-ménopause qui éprouvent des bouffées de chaleur. En cosmétique, la crème à base de mélilot sert d’anti-rougeurs.

CONSEILS D’UTILISATION

Le mélilot est contre-indiqué chez les sujets hémophiles. Une utilisation prolongée du produit n’est pas non plus conseillé. On ne le prescrit ni aux femmes enceintes et allaitantes ni aux tout petits.

A dose très élevée, la coumarine a des actions toxiques sur le foie et entraîne des maux de tête et des nausées. Certaines personnes ne supportent pas la coumarine et exposées au soleil, elles font de l’allergie à cette substance.

Comme la plante possède une vertu anticoagulante, il faudra prévenir le médecin au cas où l’on prendrait d’autres médicaments contenant de l’anticoagulant.

En résumé, il faut souligner que c’est à partir de cette plante qu’on a découvert les anticoagulants modernes (coumarine). Il est donc utilisé contre les hémorroïdes, les suites de phlébites, les varices, les ulcères variqueux les bouffées de chaleur lors de la ménopause et les règles douloureuses. Sédatif, antispasmodique, il est apprécié dans l’angoisse, l’anxiété, l’émotivité et l’insomnie. Draineur lymphatique de tout premier ordre, il fait merveille dans la rétention d’eau.