Appelé l’arbre « rouge à lèvre » à Tahiti, et de nom scientifique « Bixa orellana » le roucouyer est un arbuste très connu dans les Caraïbes. Les indiens l’utilisaient quotidiennement pour se protéger du soleil et des insectes, mais aussi et principalement pour se colorer la peau, ce qui est d’ailleurs à l’origine de leur appellation de «Peaux-Rouges».

Le Roucou est actuellement utilisé en tant que colorant alimentaire dont le code européen est E160b. La poudre du roucou sert à la coloration des sauces, des confitures, des potages, des bonbons…mais aussi pour colorer certains fromages tels que l’Edam, la Mimolette, le Cheddar hollandais, le Saint-Paulin, ou le Livaro.

Le roucouyer est un arbre de petite taille, originaire de l’Amérique tropicale et qui a été introduit dans de nombreux pays au climat tropico-équatorial. Surtout cultivé en Inde et en Indonésie, il est aussi très présent en Afrique, en Amérique du sud et en Amérique centrale, ainsi que dans toute la région antillaise.
Le fruit est une capsule rouge sombre couverte d’épines souples qui renferme environ 10 à 20 petites graines pyramidales enrobées d’une substance rouge orangée persistant après dessiccation.

Que contient le roucou ?

L’enveloppe des graines contient des pigment caroténoïdes qui correspondent à 3 à 6 % du poids des graines de roucouyer.  Les graines contiennent environ 45 à 50 % de glucides, 13 à 16 % de protéines, environ 3 % de lipides et peu de tanin. La coque du fruit contient une résine et des tanins.

L’extrait aqueux des feuilles de roucouyer serait légèrement immunostimulant, anti-inflammatoire, anti-diabètique. L’extrait hydroalcoolique serait efficace pour aider à la cicatrisation des ulcères gastriques grâce à un pouvoir anti-bactérien.

Que soigne le roucou ?

Des chercheurs Indiens, à la recherche de substances naturelles anti-diabétiques, ont découvert que l’extrait méthanolique de feuilles de roucouyer, Bixa orellana, bloquaient en partie la sécrétion de l’amylase pancréatique, diminuant ainsi la digestion des glucides et donc finalement leur absorption digestive.

Des chercheurs Péruviens ont confirmé les propriétés antiulcéreuses au niveau gastrique des feuilles de roucouyer. Ils ont testé un extrait hydroalcoolique de feuilles de roucou qui induit, par voie buccale chez l’animal, une diminution de l’acidité gastrique et une augmentation de la vitesse de cicatrisation de l’ulcère provoqué.

En Colombie le roucou (roucouyer) fait partie des plantes utilisées par le guérisseurs pour soigner les infections. Au Brésil, les feuilles du roucouyer servent traditionnellement à combattre les effets du venin des serpents. Les créoles guyanais se servent de la sève qui perle au bout des pétioles de feuilles qui viennent d’être coupées pour nettoyer les yeux.

A utiliser en tisane en cas de gastralgie, et de dyspeptie avec brûlures d’estomac : verser une poignée de feuilles fraîches dans 1/2 litre d’eau, 5 minutes d’ébullition et 5 minutes d’infusion. Un verre trois fois par jour  pendant au moins une semaine.

(Sources: caraibesante.com/bitagro.imist.ma/phytomania.com)