Cela fait déjà prés de dix ans que des scientifiques du monde entier réunis en colloque à l’initiative de l’AFSSA (Agence Française de sécurité sanitaire des aliments) et de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) ont décrété qu’un excès de sel représente un danger pour la santé.

En 10 ans justement, on aurait pu, en réduisant la consommation de sel dans le monde de seulement 15%, éviter 9 millions de décès (publication de The Lancet en 2007).

Les problèmes causés par un excès de sel

Le sel, ou plus exactement le sodium qu’il contient, est responsable de nombreuses maladies et problèmes de santé.

Trop de sel élimine le calcium contenu dans l’organisme (risque d’ostéoporose à un certain âge), favorise l’hypertension (qui peut provoquer des AVC), est à l’origine de coliques néphrétiques et, selon des études récentes, multiplie par 6 le risque de faire un cancer de l’estomac. De plus le sel favorise la rétention d’eau et les œdèmes.

Et malheureusement le sel n’est pas seulement celui que nous mettons dans notre assiette. C’est aussi le sel caché. Caché dans les conserves, les plats préparés, les soupes, les charcuteries, les fromages, le pain…et même les céréales.

Ce qu’il faut éviter de manger

Suite aux avertissements des différentes autorités de la santé, on a vu le sel baisser de façon notable dans les plats suivants : raviolis, jambons crus, cassoulets, pizzas, pain de mie et corn-flakes. Mais le chlorure de sodium règne encore en maître dans les pains de campagne, les baguettes, les choucroutes, les saucisses et les hachis Parmentier.

Or, chez nous, en France, l’excès de sel provoque 25 000 décès annuels !

Pour éviter de manger trop salé, voici quelques aliments à retirer définitivement de vos assiettes :

-le bouillon cube, la sauce de soja, la moutarde, les câpres, les olives vertes, la tapenade.

-les filets d’anchois, les harengs à l’huile, le hareng fumé, les gambas, les œufs de poisson.

-le saucisson, la saucisse sèche, le jambon blanc fumé, le salami, le chorizo, les lardons, la coppa, le salami, la rosette

-le roquefort, le parmesan en poudre, le gorgonzola.

-les bretzel, les biscuits d’apéritifs.

On bouge en France

En fin d’année dernière est née l’association SALT (Sodium alimentaire limitons les taux), branche française du groupe international WASH (World Action on Salt and Health).

Selon l’association, « le sel alimentaire traditionnel est composé à 97 % de chlorure de sodium (NaCl). Il contient près de 40 % de sodium (Na), près de 60 % de chlorure (Cl) et quelques minéraux divers.

C’est l’excès de sodium qui est reconnu comme le facteur prépondérant de déclenchement des maladies. Aussi s’intéresse-t-on essentiellement à la teneur en sodium des aliments, exprimée en milligrammes pour 100 g.

Un aliment est dit « pauvre en sel » quand il contient moins de 120 mg de sodium pour 100 g et « très pauvre » en dessous de 40 mg.

Les mets salés que nous consommons contiennent habituellement de 300 mg à 2000 mg de sodium pour 100 g. »

L’association SALT a décidé d’avoir 3 actions simultanées :

-développer l’information du public et des décideurs sur l’intérêt de réduire le sodium dans l’alimentation.
-coopérer avec les professionnels de l’alimentation pour les aider à mettre au point une offre alimentaire aux qualités nutritionnelles accrues.
-acquérir des données scientifiques concernant les apports minéraux et leur impact sur la santé en France.

(A visiter : salt.asso.fr – A lire : Quelle Santé n° 56)