Marcher en dormant (le somnambulisme, en latin…) reste encore un trouble énigmatique que certains pensent d’origine génétique, d’autres psychologiques voire même psychiatriques.
Se promener dans son sommeil est effectivement une activité insolite, totalement ignorée du dormeur mais qui fascine les autres quand ils s’en aperçoivent. S’asseoir sur le lit, nettoyer des objets, chercher une lumière au fond d’un placard, ou même descendre un escalier, les comportements peuvent être simples ou complexes, en général lents.
Les somnambules se souviennent peu, voire pas du tout, de leur circulation nocturne, car il n’existe aucune conscience dans leur gestuelle. Bien que leurs yeux soient ouverts, leur visage est sans expression. Le somnambulisme, qui survient pendant la phase de sommeil profond, peut durer 30 secondes à 30 minutes.
Les cas de somnambulisme sont communs chez les enfants et deviennent moins fréquents avec l’âge. Chez les 4 à 8 ans, la prévalence est estimée à 20 %. Il est également rapporté qu’entre 25–33 % des somnambules souffrent d’énurésie nocturne et, là encore, l’énurésie est répandue chez les enfants et est moins fréquente avec l’âge.
Mystère et boule de gomme
Le somnambulisme fait partie de ce que la psychologie transpersonnelle appelle les états non ordinaires de conscience, comme la transe ou l’hypnose. Le somnambule serait dans une sorte de dissociation de la conscience. Son corps n’étant que le véhicule d’une pensée qui est ailleurs, son cerveau passerait en mode « pilotage automatique » commandé par son inconscient.
On pense que le coupable du somnambulisme est une mauvaise coordination de nos systèmes de veille et de sommeil. Comme un frein et un accélérateur, notre cerveau dispose de deux systèmes opérant en parallèle. Pour dormir, il faut ainsi que notre système du sommeil soit activé et que le système de veille soit inhibé. Dans le cas du somnambulisme, le «frein» est bien enclenché mais la pédale d’accélérateur pas tout à fait remontée.
Le comportement du somnambule
Les somnambules se lèvent presque toujours au cours de la première moitié de la nuit, plus particulièrement pendant les deux premières heures suivant l’endormissement. Généralement, les somnambules retournent spontanément à leur chambre. Quand on les réveille, ils sont confus et mettent un peu de temps avant de remettre leurs idées en place. Près du tiers des somnambules réagissent de façon agressive lorsqu’on les réveille brusquement.
En général, le somnambule semble éveillé, il a les yeux ouverts (mais il ne tient pas ses bras tendus devant lui, comme on l’imagine souvent). Il est capable de répondre à des ordres ou à des questions dans un langage monosyllabique (oui et non). Il semble toutefois ennuyé par les questions et il s’irrite si on pousse l’interrogatoire trop loin.
Il ne faut pas réveiller un somnambule, mais plutôt lui suggérer de retourner au lit. Dans la majorité des cas, il suivra ce conseil. S’il est en danger, Cependant, il vaut mieux le réveiller en douceur et faire attention car ses réactions peuvent être brutales.
Hypnose, homéopathie, plantes et somnambulisme
-En séance d’hypnose médicale, on suggère au patient d’associer un stimulus, comme le contact du plancher ou l’ouverture de la porte de sa chambre, avec l’éveil. Cette solution semble bien fonctionner.
-Au coucher, prendre 3 granules de Kalium bromatum 9 Ch, Natrum muriaticum 9 Ch ou Silicea 9 Ch.
-Boire des tisanes apaisantes telles que la camomille ou la passiflore qui possèdent des propriétés antistress.
(Sources: www.psychologies.com/ www.planetesante.ch/http://www.e-sante.fr