Mon chien, Iota, un superbe Border-Collie, était très, je dis bien « très » énervé, et se calmait en mangeant, au choix, le plafond de ma voiture ou le volet de la porte. En consultation vétérinaire, après examen approfondi, le praticien a diagnostiqué un « syndrome d’abandon » et prescrit des anxyolitiques !

De mon côté, je  fais assez souvent un rêve où j’entends mon père marcher, marcher interminablement, j’entends ses pas, comme s’il arpentait un couloir, je l’appelle (dans mon sommeil), il  ne vient pas, et je m’auto-diagnostique depuis lors un « syndrome d’abandon« .

Mon patron a du mal à laisser partir sa secrétaire le soir, à 17h, (elle a l’âge d’être sa mère, je précise), il trouve toujours un prétexte pour la retenir,  et j’ai donc, c’est évident, diagnostiqué un vif « syndrome d’abandon ».

Mais alors, sommes-nous donc nombreux, si nombreux, dans l’espèce humaine ou animale, à souffrir de cette pathologie ?

En ce qui concerne les chiens…

Jusqu’à 35% de chiens soufrent de ce syndrome et ce nombre ne cesse d’augmenter. L’anxiété de la séparation chez le chien (appelée aussi « névrose d’abandon » ou « trouble du détachement » a des conséquences parfois difficiles à supporter, tant pour le maître que pour le chien ou encore pour les voisins.

Si votre chien détruit objets et meubles dans la maison en votre absence,fouille les poubelles, aboie toute la journée quand il est seul à la maison, fait pipi un peu partout ou refuse de boire et de manger, vous êtes devenu une figure d’attachement et c’est un syndrome d’abandon…qui se soigne, avec ou sans vétérinaire.

Il est donc primordial pour l’éducation du chien, de lui apprendre rapidement la solitude. En ne répondant pas à toutes ses demandes et en ritualisant le moins possible les moments de départ et d’arrivée, qui, en fait, n’est pas forcément une méga-fête !

Et nous ?

Le syndrome d’abandon est un état psychologique de sentiment d’insécurité permanente lié à une peur irrationnelle d’être abandonné. La personne qui souffre d’un tel état est en demande d’affection pour combler un manque originel (séparation traumatisante du passé ou manque d’amour, réel ou imaginaire). Si on a peur d’être quitté, si les attentes soient démesurées et souvent insatisfaites, c’est que l’on souffre de troubles affectifs.

Comment se manifeste cette douleur ? Suite à son enfance, ou à un passé où il a été délaissé, l’individu se retrouve fréquemment sujet à un traumatisme quasi permanent. Il devient alors souvent hyperactif afin de soulager ses angoisses mais peut préférer s’isoler, se couper des autres, de peur de se blesser à nouveau. Parfois la personne présente des signes d’agressivité.

Les personnes ayant vécu des événements traumatisants, en particulier au cours de leur enfance, tentent souvent de les enterrer. Mais cette intention s’avère pourtant irréalisable. Les émotions demeurent à l’intérieur de nous, nous rongent, parfois sans que nous en ayons vraiment conscience, et, un jour, il devient nécessaire de suivre une thérapie.

Le syndrome d’abandon est surtout marqué par la peur. Délaissée ou peu aimée lors de son enfance, la personne affiche une crainte prononcée d’être rejeté. Comme le syndrome d’abandon s’accompagne d’un grave manque de confiance en soi, il y a deux comportements possible: soit le sujet peut tenter par tous les moyens de se faire aimer par son entourage, soit il s’isole et met de la distance.

Guérir du syndrome d’abandon est complexe et doit être étudié au cas par cas, même s’il existe des généralités de comportements. L’hypnose Ericksonienne, en particulier l’hypnose profonde, est une thérapie qui permet reconfigurer des situations inachevées ou traumatisantes. Dans un état de relaxation profonde et de conscience modifié, le patient guidé par le thérapeute pourra passer du négatif au positif et de l’imaginaire au réel, afin de vaincre ses peurs et de devenir adulte.

(Sources: attitudezensitive.com/ psychotherapie.comprendrechoisir.com/ psychologies.com)