Le topinambour, ou  Helianthus tuberosus est une plante vivace de la famille des Astéracées, cultivée comme légume pour ses tubercules riches en inuline. 

Introduite en France en 1613, il s’agit d’une plante vivace résistante au froid, qui peut atteindre jusqu’à 2,5 m de haut. Sa couleur va du jaune au rouge. La substance de réserve n’est pas l’amidon comme chez la pomme de terre, mais un glucide voisin, l’inuline, qui est un polymère du fructose. Ce glucide n’influence pas la glycémie des personnes diabétiques, contrairement à l’amidon.

Sa consommation en tant que légume de rationnement lors de la Seconde Guerre mondiale a parfois laissé de mauvais souvenirs. Et pourtant, ses fructanes (glucides contenus dans le topinambour) auraient plusieurs effets bénéfiques sur la santé.

Ainsi, elles pourraient réduire la constipation en augmentant le poids, le volume et la fréquence des selles. 5 g d’inuline par jour seraient suffisants pour faire effet. Les fructanes peuvent être considérés comme des prébiotiques puisqu’ils participent à l’équilibre de la flore intestinale.

Des chercheurs ont observé que la consommation quotidienne de 15 g de fructanes de topinambour stimulait la croissance des bifidobactéries et pourrait retarder la prolifération des bactéries potentiellement pathogènes.

Pourquoi donc est-il si bon ?

Il contient de nombreuses vitamines et des sels minéraux, et des glucides essentiellement sous forme d’inuline, ce qui en fait un aliment assez pauvre en calories, l’inuline n’étant pas assimilée par l’organisme.

A la différence de l’amidon, l’inuline n’est pas digestible par les enzymes de l’intestin humain et elle est considérée comme une fibre alimentaire soluble. L’inuline parvient dans le côlon intacte où elle est utilisée par la flore intestinale qui métabolise l’inuline, avec libération de quantités importantes de dioxyde de carbone, d’hydrogène et/ou de méthane.

Ainsi l’inuline n’élève pas la glycémie et présente une utilité dans la gestion du diabète.

Certains fructanes, dont l’inuline et l’oligofructose, ont démontré des résultats prometteurs quant à la prévention du cancer du côlon et du cancer du sein. Ces composés provoqueraient un changement dans la composition de la flore intestinale qui amènerait une protection contre certains pathogènes.

Outre ces critères bénéfiques pour la santé, ce légume très proche du tournesol intéresse les scientifiques pour ses facultés énergétiques. Cette plante est celle qui peut produire le plus d’énergie parmi les plantes vertes hormis quelques plantes comme le maïs ou l’ananas qui possède un mécanisme de photosynthèse différent. Des recherches sont donc en cours pour l’utiliser comme biocarburant !