Les effets secondaires sont assez rares, mais il arrive que le patient présente une hyper sensitivité à la toxine antitétanique. Bonne nouvelle :  la plupart des symptômes disparaissent avec le temps.(1 an ou 2).

I) Réactions neurologiques:

43% des cas présentent les premiers symptômes dans les 72 heures. Les localisations sont fréquemment les membres ou les nerfs crâniens.

Névrite péribracchiale, pouvant conduire à une paralysie du bras: apparition d’une douleur et d’une faiblesse dans le bras, dans un délai de 6 à 21 jours après l’injection.

Neuropathie périphérique : les lésions aux nerfs périphériques peuvent provoquer des sensations telles que des engourdissements, des picotements et une perte de mobilité.

-Névrite périphérique : paralysie périphérique de nature flasque concernant les muscles de la ceinture scapulaire (partie haute du thorax).

-Paralysie motrice et sensorielle du nerf radial 
: compression prolongée du nerf dans sa gouttière humérale conduisant à un déficit des muscles extenseurs des doigts et de la main (radiaux).
-Atteinte du système nerveux généralisée: faiblesse du bras où l’on a injecté le produit, puis faiblesse des jambes, vertiges, malaises, difficulté à parler, angoisse.  Il peut rester un engourdissement et des fourmillements des extrémités (doigts et orteils).

-Paralysie provisoire du nerf laryngé récurrent (nerf commandant les cordes vocales): le patient est atteint d’enrouement, et incapable de parler à haute voix; l’atteinte disparaît en un ou  deux mois

-Syndrome de Landry: développement rapide de paralysies extensives bilatérales et symétriques débutant aux membres inférieurs.

-Syndrome de Guillain et Barré: Il s’agit de l’atteinte inflammatoire (démyélinisation) des racines rachidiennes et des nerfs. L’atteinte des racines et des nerfs se traduit par l’installation rapide mais progressive de paralysies flasques symétriques diffuses touchant les membres et la face.

Chez les enfants, les premiers troubles concernent les membres inférieurs. La guérison est rapide et spontanée (15 jours).

Paralysie faciale a frigore

-Tensions intracrâniennes

II) Réactions allergiques et d’hypersensivité:

-Hypersensitivité à la toxine tétanique,
-Allergie induite par l’immunisation à la toxine tétanique.
-Allergie à l’anatoxine tétanique: la survenue de réactions indésirables plus fréquentes encore après des rappels.
-Anaphylaxie (réaction allergique violente, chocs) suivant l’administration de la toxine tétanique.

-Urticaire accompagné de vertiges, de difficultés respiratoires, survenus dans les 2 heures après la vaccination

-Oedème des lèvres, des paupières, asthme, maladie sérique (due au sérum, au vaccin).

III) Réactions dermatologiques:

-De nombreuses manifestations dermatologiques s’installent sur le long terme:

Par exemple, l’Exanthème (rougeur cutanée), la dermatite, un prurit généralisé, … etc, représentent une handicap souvent permanent.

-D’autres sont passagères: réactions locales avec oedème, inflammation, abcès au site d’injection, phlegmon à streptocoques, granulome (formation tumorale d’origine inflammatoire), hémorragie, …

En général, les réactions indésirables secondaires à l’administration d’anatoxine tétanique, dépendent du nombre de doses précédemment reçues, de la dose d’anatoxine, de la voie et de la méthode d’administration.

L’événement indésirable le plus fréquent après un rappel de vaccination antitétanique (observé chez 50 à 85% des sujets) est une réaction locale caractérisée par une douleur et une sensibilité au point d’injection, moins fréquemment (20 à 30% des cas) suivie d’un oedème et d’un érythème et exceptionnellement (moins de 2% des cas) associée à une tuméfaction importante.

Quelques rapports ont décrit des réactions locales massives (p.ex. tuméfaction s’étendant du coude à l’épaule) principalement chez des sujets ayant reçu plusieurs injections de rappel.

Généralement, ces réactions sont des réponses inflammatoires.

Afin de prévenir de telles réactions, l’anatoxine tétanique ne doit pas être administrée à intervalle de moins de 10 ans, comme recommandée par le Comité Consultatif pour les pratiques vaccinales.