Chaque aliment porte en lui une valeur symbolique. Leurs goûts et leurs saveurs nous permettent de les repérer, mais c’est pour leur fonction dans notre équilibre que nous les choisissons et les mangeons.
Au-delà des éléments de diététique, nos désirs alimentaires expriment notre besoin, ils nous aident à maintenir notre équilibre.

Il ne s’agit plus de savoir s’il faut manger des fruits, de la viande ou des acides ou du gras, mais à quoi ils nous servent et ce que veut dire notre besoin.

Tout au long de la digestion, organe par organe, dès notre enfance, se constitue une partie de notre affectivité et de notre inconscient.
Tout notre corps est constitué de molécules que nous avons un jour désirées, mangées, digérées et intégrées.

« En mangeant, je me rend malade, en digérant, je me guéris« , Olivier Soulier introduit ainsi sa conférence sur le sens des désirs alimentaires et présente son travail de recherche et de praticien en matière de symbolique du corps et des maladies.
L’acte de se nourrir, un acte quotidien et souvent banalisé, n’est pas si anodin. Et certains aliments sont riches en symboles: ainsi le chocolat exprime notre désir d’être amoureux. On connaît ses vertus stimulantes et antidépressives. Fait étonnant cependant, certaines personnes aiment le chocolat alors qu’il les rend malades…

L’interrogatoire sur les habitudes, désirs et aversions alimentaires fait partie de l’observation du médecin homéopathe. S’il est par exemple banal qu’un enfant aime les pâtes ou les crêpes, un fort attrait pour les cornichons ou pickles devra être relevé et pourra ainsi orienter vers Sepia.

Avant de prescrire et d’encadrer, il faut d’abord essayer de comprendre. Saisir comment nos comportements alimentaires changent et pourquoi. Comprendre comment les industriels, les restaurateurs et tous les acteurs du secteur apportent leur pierre à l’édifice.

Plaisir et santé sont-ils incompatibles ? Allons nous vers une condamnation sans partage du sel, du sucre et des graisses ?

(Sources: lessymboles.com/e-quilibres.net- A lire: « Désirs et peurs alimentaires au XXIe siècle« , Editions Dalloz)