Les oiseaux et les mammifères ne savent pas lire l’heure sur une pendule. Elémentaire, mon cher Watson ! Mais ils ont une horloge interne qui leur donne une référence trés précise. Cette horloge biologique est située dans l’hypothalamus (glande à la base du cerveau) et leur permet, pour les vaches, de se rassembler à heure fixe prés du portail de l’enclos ou pour les canards de caqueter s’ils n’ont pas leur pâtée.
En revanche un chien ne sait pas s’il attend son maître 10 minutes ou une heure. Ce qui explique sa joie, toujours égale, quand il le retrouve.
Nous aussi, nous bénéficions de cette fameuse horloge biologique: elle se trouve dans notre cerveau, au niveau des noyaux supra chiasmatiques de l’hypothalamus. Il s’agit simplement d’un réseau de cellules nerveuses qui orchestre les fonctions de l’organisme. Située sur le trajet du nerf optique, elle est reliée en permanence avec l’extérieur. Les photorécepteurs de la rétine détectent l’intensité de la lumière et informent notre horloge pour qu’elle se règle à la bonne heure.
Ainsi, au cours d’une journée, nous avons faim, généralement toutes les quatre heures. La température du corps augmente puis diminue au cours de la nuit. Nos capacités physiques et intellectuelles augmentent et diminuent selon un rythme défini. Il y a des moments pendant lesquels nous sommes plus vigilants et plus vifs d’esprit.
La libération des hormones se fait également à des heures précises. L’hormone du sommeil, par exemple, la mélatonine, commence à être secrétée vers 21 heures jusqu’à environ 7 h 30 du matin
(A lire: « Nos horloges biologiques sont-elles à l’heure ? « , de Alain Reinberg, Editions Le Pommier)