Les études thérapeutiques contrôlées, spécifiques de l’homme, sont peu nombreuses et la majorité des prescriptions thérapeutiques se situent, bien que médicalement justifiées, hors AMM.

Pourtant toutes les études épidémiologiques récentes démontrent l’ampleur de la pathologie et en particulier la fréquence des fractures vertébrales ou costales et la gravité des fractures de l’extrémité supérieure du fémur de l’homme âgé, dont le taux de mortalité à 1 mois est deux à trois fois supérieur à celui de la femme.

Capital osseux chez l’homme

Chez l’homme normal, le capital osseux maximum est supérieur d’environ 30% à celui de la femme, en raison de la plus grande taille des os. La croissance prépubertaire, qui conditionne largement la taille des pièces osseuses, est plus longue de 2 ans en moyenne chez l’homme. Le diamètre des os longs et les surfaces vertébrales sont ainsi plus élevés d’environ 20 à 25 % contribuant à une résistance biomécanique accrue.  Par contre la densité osseuse est similaire dans les deux sexes.

La survenue d’une ostéoporose chez un homme résulte, dans 60% des cas environ, de l’existence de facteurs étiologiques susceptibles de modifier l’acquisition du capital osseux, la rapidité de la perte osseuse,  ou de majorer le risque de chute. Pour clarifier l’analyse des facteurs étiologiques, il est possible de séparer ces déterminants en 3 catégories : facteurs génétiques ou familiaux, facteurs d’environnement et de mode de vie et enfin les facteurs pathologiques, déterminants essentiels de la perte osseuse chez l’homme adulte.

Le déclin hormonal

La déminéralisation osseuse est fréquente chez l’homme et augmente avec l’âge: une fracture du col du fémur sur quatre concerne un homme. Le déclin hormonal, lent et modéré, qui accompagne le vieillissement pourrait jouer un rôle, bien que les données à ce sujet restent contradictoires. A côté de la baisse de la testostérone, d’autres facteurs peuvent être invoqués pour expliquer cette diminution progressive de la masse osseuse, notamment le déficit en vitamine D, lié à une exposition au soleil insuffisante, le manque d’activité ou encore les carences nutritionnelles.

A partir de l’âge de 40 ans, la production de testostérone diminue de 1% par an. D’où, une baisse de la libido, une fonte musculaire et une perte de densité osseuse. Les hommes ne sont donc pas tout à fait à l’abri d’une ostéoporose. D’ailleurs une fracture sur quatre du col du fémur concerne les hommes.

Pour consolider leur squelette, il leur faut faire du sport. Oui, mais lequel ? Pour reminéraliser les os, il faut choisir une activité qui soumet les os les plus menacés (tibia, fémur, colonne vertébrale) à des impacts.

Donc, privilégier la marche rapide, la course, le tennis et tous les sports de ballon: c’est-à dire les exercices ou la plante des pieds est sollicitée sans arrêt.

Il apparaît alors que la natation, le vélo ou le Pilates sont peut-être bien pour garder sa ligne mais pas au point de vue articulaire.

Si on a déjà des problèmes (arthrose, prothèse de hanche ou de genou,  douleurs de voûte plantaire ou du tendon d’Achille), on veillera à éviter les sports trop violents et à faire simplement de la marche ou monter des escaliers.

(sources: med2.univ-angers.fr/doctissimo.fr )