La thyroïde est une petite glande en forme de deux ailes de papillon situé à la base du cou, sur sa face antérieure et qui est chargée de réguler le métabolisme de base de l’organisme.

L’hypothyroïdie et l’hyperthyroïdie sont des troubles de la production d’hormones par la thyroïde regroupées sous le terme « dysthyroïdies ».

Un nodule thyroïdien est une petite protubérance, une hypertrophie, qui siège sur la glande thyroïde. Il est généralement découvert de façon fortuite, à la palpation ou en cas d’examens médicaux. Il est bénin dans 80 % des cas.

En France, 2 à 4 % de la population est porteuse d’un nodule palpable, et jusqu’à 7 % dans certaines régions. 50 % de la population a un nodule non palpable. Les femmes sont quatre fois plus touchées que les hommes : ainsi une femme sur deux est porteuse d’un nodule après 50 ans.

Quel nodule ?

Pour déterminer la nature du nodule, on procède généralement à une scintigraphie qui permet de savoir s’il s’agit :

-d’un nodule froid : non producteur d’hormones, mais susceptible de dégénérer en cancer.

-d’un nodule chaud : producteur d’hormones.

-d’un nodule toxique : hyperproducteur d’hormones.

La forme la plus courante de nodule est le nodule colloïdal (95 % des cas). Il s’agit d’une excroissance de tissu sain et donc de nature bénigne. Généralement ce type de nodules a un diamètre inférieur à 1 cm.

Généralement totalement asymptomatiques, les nodules thyroïdiens restent sans conséquence et on n’envisage dans ce cas aucun examen supplémentaire.

Cependant, ils peuvent parfois entraîner une gêne respiratoire, une modification de la voix qui devient rauque, une sensation de pression au niveau de la gorge, et rarement une douleur.

Et la chirurgie ?

Les indications chirurgicales sont dominées par le nodule suspect de cancer, douteux ou de nature incertaine. L’examen clinique est fondamental: sera considéré comme très suspect tout nodule dur, irrégulier.

Les nodules volumineux et compressifs responsables de signes respiratoires ou de troubles de la déglutition, ainsi que les gros kystes (hématocèles) se reproduisant rapidement après ponction évacuatrice, peuvent amener à une intervention chirurgicale.

La chirurgie est habituellement conseillée au-delà de 3-4 cm de diamètre. Mais, dans leur très grande majorité, les nodules doivent être simplement surveillés par un examen clinique annuel (palpation cervicale) éventuellement complété par un dosage sérique de la TSH.

(Sources: thyroide.comprendrechoisir.com/sante.lefigaro.fr)