S’estimer, se faire confiance, s’aimer, ne pas se dévaloriser est essentiel pour bien vivre sa vie et bien vivre avec les autres. Qui peut se vanter de s’aimer pleinement ? Qui avance dans la vie sans douter un seul instant ? Qui n’a jamais que des certitudes ?

Le sentiment d’être imparfait habite une majorité d’entre nous et,  chez certains, cette insatisfaction envahit tout. L’attention est concentrée sans relâche sur « ce qui ne va pas »: un léger bégaiement, une poitrine menue,un grand nez, une façon de parler approximative, une origine sociale modeste… autant de facteurs qui amènent au doute puis à l’effondrement. Nos complexes sont-ils de véritables handicaps ou des prétextes nous évitant d’aller plus loin dans la compréhension de nous-même ?

L’estime de soi

L’estime que l’on va avoir de soi dépendra de beaucoup de paramètres. L’environnement, l’éducation, la personnalité, les capacités physiques et intellectuelles, etc… sont autant de variables qui vont influencer le jugement que nous portons sur nous-même. L’estime de soi se construit durant l’enfance et évoluera au cours de la vie avec les expériences de réussite et d’échec.

-Une faible estime de soi pourra entraîner un mal-être et des difficultés dans les relations avec les autres personnes. Elle sera également un facteur de risque pour le développement de troubles psychologiques. Les personnes qui ont une faible estime d’elles-mêmes ne se trouvent jamais assez bien,  jamais à la hauteur et en souffrent terriblement.

-Une haute estime de soi pourra amener la personne à avoir des comportements et des attitudes souvent mal perçus par les autres qui verront souvent en elle du mépris pour les autres et un gros ego.  Une estime de soi très haute peut conduire la personne à avoir des conduites à risque tout en se pensant à l’abri de tout.

-Une bonne estime de soi correspondrait à une estime de soi satisfaisante, ni trop faible ni trop élevée, ce qui favorise l’épanouissement relationnel et le bien être personnel.

Comment nous jugeons-nous ?

L’estime de soi dépendrait non seulement de la perception que les individus ont de leurs réussites et de leurs échecs mais également de leurs objectifs de réussite. Lorsqu’une personne dépasse ou atteint ses objectifs, son estime d’elle-même serait renforcée.

Au contraire, lorsque les ambitions fixées dépassent les capacités, l’échec sera souvent effectif et pourra conduire la personne à s’estimer négativement, si elle attachait beaucoup d’importance à la réussite.

C’est en connaissant bien ses capacités et en fixant des objectifs réalisables que nous mettons toutes les chances de réussite de notre côté. .

Il est souvent difficile de bien connaître ses capacités réelles. La vision que nous avons d’elles est fortement influencée par le jugement d’autrui et par nos sentiments. Des personnes auront toujours tendance à se surévaluer ou au contraire se sous-estimer.

Les symptômes d’une mauvaise estime de soi

Une personne qui a une mauvaise estime d’elle-même pourra :

-se faire constamment des reproches intérieurs

-se sentir incapable d’accomplir des tâches comme un projet professionnel

-se sentir inférieur aux autres et se déprécier sans même s’en rendre compte

-avoir des difficultés à régler les problèmes

-s’évaluer d’après ses échecs et les critiques des autres personnes.

Un enfant (et même un adulte) qui a une faible estime de lui va souvent développer des troubles du comportement, il pourra :

-avoir du mal à se faire des amis

-être facilement frustré

-se culpabiliser et se dévaloriser

-être impulsif ou développer une timidité excessive

-faire des crises pour attirer l’attention

-se rendre malade avant des contrôles ou des examens.

La dépression est l’une des principales maladies fortement liée à un trouble de l’estime de soi. Les personnes anxieuses présenteraient également une plus faible estime d’elles-mêmes que les autres.

Comment soigner un manque d’estime de soi ?

Les thérapies cognitivo-comportementales sont très utilisées pour accompagner les personnes qui souffrent d’un trouble de l’estime de soi. A l’aide d’exercices pratiques et de jeux de rôle, le thérapeute va amener la personne à mieux se connaître, à accepter ses forces et ses faiblesses et à s’affirmer en supportant mieux les situations d’échec. Un travail sur les pensées et les émotions négatives que le sujet porte à son égard va être à la base de cette thérapie.

La psychanalyse peut également apporter une aide pour favoriser l’estime de soi. La personne pourra affronter différemment ses blocages et remettre plus facilement en question son mode de fonctionnement.

Mais il ne faut pas s’arrêter là. Il vaut mieux essayer de trouver une thérapie en fonction de son « handicap », et explorer les nouvelles voies du développement personnel : la bio-danse pour aimer son corps, les stages de clown ou de théâtre pour dépasser ses inhibitions, la sculpture ou la peinture pour apprendre à s’exprimer… C’est la meilleure façon de reconstruire sa propre image.

(Sources: passeportsante.net/ psychologies.com)