Ca serre, comme un étau, au-dessus du front, ou de chaque côté. Ca bloque, en bas derrière, au niveau de la nuque. Ca cogne, au-dessus de l’oeil. Ca pousse et ça lance, derrière l’oeil. Ca pulse, ça déchire, ça fait mal de toute façon: c’est la migraine, ou le mal de tête carabiné, ou la céphalée. Bienvenue dans la famille !

Les 13 types de maux de tête qui existent se classent en deux sous-groupes : les maux de tête primaires (céphalées primaires) et maux de tête secondaires (céphalées secondaires).
Les maux de tête primaires sont le résultat de problèmes biologiques du cerveau, tandis que les maux de tête secondaires accompagnent une maladie sous-jacente, comme une tumeur cérébrale, un anévrisme, une méningite et autres.

Les maux de tête primaires

On trouve cinq types de maux de tête primaires, dont le mal de tête »ordinaire » (médicalement appelé céphalée de tension) et la migraine.

La migraine touche environ 18 % de la population et trois fois plus de femmes que d’hommes (à cause des fluctuations d’hormones oestrogéniques et des prostaglandines). Dans plus de 90 % des cas, la migraine est chronique, débute à l’adolescence et tend à disparaître naturellement après la cinquantaine, bien qu’on puisse encore en souffrir à 80 ans.

Même si la fréquence de survenue d’une migraine est variable selon les individus et que les périodes de rémission peuvent être très longues, la plupart des migraineux ont de une à six crises par mois, parfois plus. Une migraine peut rendre malade au point d’empêcher la personne atteinte de poursuivre ses activités normales.

Le déroulement d’une crise de migraine

La migraine se manifeste souvent en quatre étapes (qui ne sont pas toujours ressenties par les migraineux) :

La phase prémonitoire de la migraine (ou « prodrome », vécue par 60 % des migraineux) débute 24h avant la crise.

  • fringales sucrées
  • bâillements fréquents
  • fébrilité, énervement
  • très grande fatigue,  raideur de la nuque, insomnie
  • excitation

La phase avec aura (elle touche environ 15 % des gens) apparaît de cinq minutes à une heure avant la douleur.

  • troubles visuels (halos de couleur, taches brillantes ou noires, diminution de la vision)
  • picotements à la joue, la langue, les lèvres ou la main
  • difficulté d’expression de la pensée ou d’articulation
  • manque de force dans les bras ou les jambes

La phase douloureuse peut durer deux heures chez les enfants et adolescents, et de quatre heures à trois jours chez les adultes.

  • douleur de la tête (partout ou en un point bien précis)
  • douleur parfois intolérable
  • pulsations, martèlement, coups, impression que le cerveau vient dans le front en se baissant.
  • nausées, parfois accompagnées de vomissements
  • intolérance au bruit, à la lumière ou aux odeurs

La phase « post-ictale » (phase du lendemain, vécue par tous les migraineux, mais à divers degrés d’intensité)

  • fatigue
  • ou, au contraire, impression d’aller beaucoup mieux, d’être plus léger.

La migraine est une pathologie éprouvante et seuls les migraineux peuvent comprendre ce que j’écris. Un migraineux peut ressentir une douleur terrible, que rien ne viendra soulager, même pas ces fameux Triptans qui ont pourtant apporté beaucoup de soulagement car ils permettent de réduire la durée de la crise. Et la migraine a ceci de particulier que, quand la crise est finie, on se sent renaître.

Les causes de la migraine

Une anomalie génétique

Grâce aux technologies comme le scanner, les scientifiques sont en mesure de visualiser l’intérieur du crâne et de mieux comprendre le problème. On sait maintenant que la migraine résulte d’un désordre chimique, électrique et vasculaire cérébral, qui entraîne une hyper-excitabilité du cerveau et une hyper-perception des sens (yeux, nez, peau, oreilles, émotions).

Le cerveau migraineux est donc un cerveau qui est trop excité par certains stimuli, ce qui déclenche une crise. La douleur de la migraine est le résultat de l’action de médiateurs chimiques sur les nerfs et des vaisseaux à la surface du cerveau.

Ce désordre chimique et électrique est transmis génétiquement par les parents, mais plus facilement par la femme. En effet, une personne aura 29,8 % de risques d’être migraineuse si sa mère l’est aussi, 5,2 % si c’est le père qui en est atteint.

Quelques facteurs déclenchant

  • stress, anxiété, émotivité
  • habitudes de vie (sommeil irrégulier, horaires surchargés, etc.)
  • L’environnement (humidité, chaleur, changements brusques de température)
  • Les efforts physiques ou intellectuels (course, tennis, randonnée, ordinateur…)
  • Certains aliments (vin blanc, gruyère, chocolat…)

Les  fluctuations hormonales, (ovulation, menstruations, ménopause…) sont susceptibles de causer une migraine, parce que les hormones et les prostaglandines (messagers chimiques du cerveau) peuvent influer sur les signaux de la douleur.

La réflexologie plantaire

En quoi peut-on aider un migraineux quand il est déjà passé par la case « chimie« , par la verbalisation (psy), et par différentes techniques dites alternatives sans résultat ?

La réflexologie plantaire ne commence pas par le « toucher » du pied. Il faut commencer par investiguer, poser des questions, se renseigner sur les antécédents, la date de début des migraines, la fréquence, l’intensité…Ensuite, la lecture de la langue nous indiquera les organes qui sont en excès ou en vide d’énergie et et nous donnera des indications précieuses sur le « terrain ».

De là découlera l’organisation du massage proprement dit et le fait que nous insisterons sur telle ou telle zone du pied. Une certitude: les migraineux sont le plus souvent des personnes tendues, fatiguées, qui ne connaissent pas le lâcher prise. A nous de les aider à se relaxer afin d’éradiquer (ou d’espacer) les crises de migraine.

(Sources: www.e-sante.fr)