Les dieux sumériens

Les principes de la « médecine Unani » ont été élaborés au VIIème siècle par les meilleurs savants arabes et persans.

Fondée sur une observation attentive des déséquilibres entre la chaleur et l’humidité de l’ensemble des organes, cette médecine puise tous ses remèdes dans les plantes médicinales.

L’histoire

Pratiquée depuis plus de 6000 ans, cette médecine provient des connaissances médicales de l’Egypte Antique et de la Mésopotamie Sumérienne. Elle a été développée par Hippocrate (460-377 Av. JC) et Pythagore ainsi que d’autres savants grecs et par Gallien. Plus tard ce sont les savants arabes, les persans et les juifs qui vont continuer à l’améliorer et à développer ses bases scientifiques.

Les Sumériens de Mésopotamie et les anciens égyptiens transmettaient ce savoir médical de génération en génération aux prêtres et aux seuls initiés.

Mais c’est au VIIème siècle, que des savants arabes et persans comme El Razi et Ibn Sina (Avicenne) l’améliorent et la développent. Ils la baptisent alors « médecine unani » (de ionique qui veut dire grec en arabe). Leurs travaux, consignés dans des œuvres complètes comme « Le Canon de la médecine », ont permis de grandes avancées dans les domaines des maladies mentales, de la chirurgie et de l’obstétrique. Ces scientifiques ont laissé des traités importants et complets sur cette médecine qui ont été traduits dans plusieurs langues étrangères et particulièrement en latin.

Et à partir du IXème siècle et pendant les quatre siècles suivants, les Arabes et les Persans introduisirent cette médecine en Inde et en Chine ainsi qu’en Espagne et au sud de la France.

Cette médecine occupe une grande place dans l’Ayurveda en Inde et dans la Médecine Chinoise. Elle est pratiquée aussi dans beaucoup d’autres pays d’extrême Orient et d’Asie Centrale. De nos jours l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a recensé et publié des livres et des traités sur l’étendu et les bienfaits de la Médecine UNANI et de plus en plus de chercheurs scientifiques s’intéressent à cette discipline.

Les principes

Selon la médecine unani, la maladie est la réponse de l’organisme à un déséquilibre entre la chaleur et l’humidité de certains de ses organes. La thérapie prescrite doit rétablir cette harmonie.

Ainsi, si la maladie est causée par une température inférieure à la normale pour le bon fonctionnement d’un organe ou d’un ensemble d’organes, les aliments et médicaments prescrits doivent fournir assez de chaleur pour rétablir la température idéale pour le patient.

Les médicaments doivent être exclusivement de source naturelle, afin d’éliminer les effets secondaires. Et privilégier les remèdes végétaux aux remèdes d’origine minérale ou animale. Une fois l’équilibre restauré, la cause de l’affection disparaît et le processus de rétablissement du malade s’enclenche et progresse pour aboutir, dans la plupart des cas, à une guérison complète.

Dans le respect de ces principes, le thérapeute unani élabore des remèdes qui s’attaquent avec précision aux causes des malaises visés pour en supprimer les effets. Il ne s’agit nullement de remèdes à usage générique, mais bien de produits ciblés dont seule la posologie permet le passage d’une approche curative à une approche préventive. Et dont la finalité est de « rechercher l’équilibre des grands systèmes pour résoudre des problèmes particuliers ».

Afin de conserver son héritage dans le domaine des médecines alternatives traditionnelles, l’Inde et son ministère de la Santé va faire traduire les formulations de la médecine « Unani » en anglais, allemand, espagnol, français et en japonais pour déposer des droits internationaux.

(Source : informationhospitaliere.com)