Les personnes âgées souffrant de lombalgie chronique pourraient bénéficier des effets de la méditation de pleine conscience ou « Mindfulness meditation ».  Les résultats d’un essai pilote, mené par des chercheurs de la faculté de médecine de l’Université de Pittsburgh, indiquent que cette pratique contribue au soulagement de la douleur associée aux maux de dos fréquents chez les aînés.

Selon les résultats, après 8 semaines d’apprentissage, les sujets du groupe méditation toléraient mieux leurs douleurs que ceux du groupe témoin. Ils étaient en meilleure forme physique que les autres.

Les chercheurs ont mené leur essai auprès de 37 hommes et femmes de 65 ans et plus souffrant de lombalgie chronique modérée. Les sujets ont été inscrits à un programme de huit séances hebdomadaires d’apprentissage de la technique. Plus de 75 % des sujets ont fidèlement suivi le programme et la majorité d’entre eux ont continué à pratiquer la méditation de pleine conscience 3  mois après la fin des séances d’apprentissage. Près de la moitié des participants du groupe méditation ont déclaré alors avoir réduit la consommation de médicaments destinés à soulager la douleur et à combattre l’insomnie.

Les résultats d’autres essais cliniques préliminaires indiquent que cette approche pourrait aider les patients souffrant de diverses douleurs chroniques à mieux vivre avec leur douleur et à réduire les limitations que la maladie leur impose au quotidien.

La méditation permet d’atténuer la sensibilité à la douleur. En effet, si les adeptes de la méditation ressentent bien la douleur, ils y pensent beaucoup moins.

Les résultats d’une étude canadienne, publiés dans la revue « Pain », pourraient avoir des retombées sur la prise en charge de la douleur chronique occasionnée par l’arthrite, les maux de dos ou le cancer.

« Nos recherches antérieures ont montré que les adeptes de la méditation zen ont une moins grande sensibilité à la douleur. L’objectif de cette étude était de déterminer comment ils y parvenaient, explique Pierre Rainville, chercheur à l’Université de Montréal.

Grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, on a découvert que même si les adeptes de la méditation ont conscience de la douleur, cette sensation n’est pas traitée dans les zones du cerveau responsables de l’évaluation de l’intensité, des émotions et de la formation de la mémoire (cortex préfrontal, l’amygdale et l’hippocampe). Ils ressentent bien les sensations douloureuses, mais ils abrègent le processus.

« Ces résultats, ont déclaré les scientifiques, remettent en question les concepts actuels du contrôle mental, censé s’obtenir par un effort ou une activité cognitive croissante. Nous pensons, à l’inverse, qu’il est possible d’autoréguler ces processus de manière plus passive en «neutralisant » les zones du cerveau qui, dans ce cas, sont normalement impliquées dans le traitement de la douleur. »

(Sources : PasseportSante.net)