Plusieurs facteurs, liés à la ménopause, peuvent augmenter le risque de maladies cardiovasculaires. Les œstrogènes jouent un rôle protecteur contre l’athérosclérose. La chute de la sécrétion des hormones féminines (notamment les œstrogènes) à la ménopause peut favoriser l’apparition de dépôts lipidiques au niveau des vaisseaux.

La modification de répartition des graisses à la ménopause (prédominance au niveau du ventre) est également un facteur de risque de maladies cardiovasculaires.

Les modifications métaboliques à partir de la ménopause (augmentation du cholestérol total et de la glycémie), si elles sont  importantes, favorisent les événements cardiovasculaires.

A tous ces facteurs s’ajoute le vieillissement des artères, qui deviennent moins souples et s’épaississent (facteur d’athérosclérose).

De plus,  des chercheurs américains viennent de démontrer que le taux de mauvais cholestérol augmente nettement à la période de la ménopause. En suivant des femmes avant, pendant et après leur ménopause, Karen Matthew, de l’université de Pittsburgh, et ses collègues américains viennent de montrer dans le « Journal of the American College of Cardiology » que, durant l’année de la ménopause, le taux de cholestérol augmentait de façon importante, et notamment la fraction LDL, celle du mauvais cholestérol.

Les spécialistes ne peuvent pas dire s’il s’agit d’une progression graduelle des facteurs de risque, qui débute avant la ménopause mais n’aboutit à une élévation du nombre des événements cardiovasculaires que plus tard, ou si cette élévation du risque débute au moment de la ménopause ou juste après.

Les auteurs ont donc mené une étude sur plus de 1.000 femmes chez lesquelles ils ont mesuré avant, pendant et après la ménopause naturelle les facteurs de risque cardiovasculaires : lipides, glycémie, pression artérielle, marqueurs de l’inflammation.

Ils ont constaté que la cholestérolémie globale, relativement stable auparavant, montait de façon importante entre un an avant et un an après la ménopause, pour se stabiliser ensuite. Ce facteur de risque cardiovasculaire devrait donc, selon cette équipe, être surveillé pendant cette période de changement hormonal. Ils préconisent pour cette raison un suivi du profil lipidique (taux de graisse dans le sang).

Ce suivi est particulièrement important dans l’année qui précède et celle qui suit la ménopause. Suivant les résultats, des traitements et changements de mode de vie peuvent être conseillés pour faire baisser ce taux et donc diminuer les risques. Reste à déterminer si le seuil de mauvais cholestérol habituellement recommandé doit être le même pendant la ménopause.

L’alimentation joue un rôle important dans la prévention des maladies cardiovasculaires. Et justement la période de la ménopause est propice à la prise de poids et aux coups de cafard. Pour éviter ce genre de problème, il faut consommer des oméga 3.

Il existe des oméga 3 d’origine végétale, d’autres, d’origine marine. Les premiers sont présents dans les huiles de colza, de noix, de soja ou bien entendu dans les margarines qui contiennent ces huiles végétales. Les oméga 3 d’origine marine sont présents dans le poisson, en particulier dans les poissons gras tels que le maquereau, le hareng, le saumon.

On peut donc privilégier les matières grasses d’origine végétale en tartines ou dans la préparation des plats (cuisson, assaisonnement, pâtisserie…).

On peut aussi manger du poisson. Grillé, à la plancha, en papillote… Il existe de très nombreuses façons de le cuisiner. Prenez de bonnes habitudes en instituant au moins deux fois par semaine des repas à base de produits marins.