6% des français possèdent cette manie inconsciente de serrer les dents pendant la journée ou durant le sommeil. En dehors de la mastication ou des moments où on avale la salive les dents ne devraient pas être en contact. Lorsqu’on serre les dents:

  • Les muscles élévateurs de la mandibule sont contractés.
  • Les articulations travaillent.
  • Les dents sont soumises à des forces importantes. (L’os et la gencive peuvent subir des dommages)

Le bruxisme, ou habitude de grincer des dents, touche quant à lui, 5 à 6% de la population. Un « bruxomane » peut frotter ses dents les unes contre les autres durant 8 minutes par nuit.

Il existe deux types de bruxisme:

  • Le bruxisme centré revient simplement à serrer fort ses dents, sans bouger la mâchoire. Ce type de mouvement peut entraîner parfois des douleurs musculaires de l’articulation temporo-mandibulaire, semblables à des courbatures, au réveil.
  • Le bruxisme excentré est, lui, plus gênant, à la fois pour la personne qui dort à nos côtés, et pour la santé de nos dents : c’est un grincement de dents avec déplacements de la mâchoire, comme si on mastiquait dans le vide.

Le fait de bruxer sollicite nos articulations de manière trop importante. On peut voir apparaitre un Syndrome Algo-Dysfonctionnel de l’Appareil Manducateur (S.A.D.A.M.)avec des symptômes suivants :

-sorte de claquements à l’ouverture de la bouche, généralement non douloureux

-blocage : on n’arrive plus à ouvrir la bouche complètement

-blocage bouche ouverte : on ne peut plus refermer la bouche (trés rarement)

-Usure des dents, parfois de manière importante, pouvant aller jusqu’à la nécrose (mort d’un tissu organique)

-Problèmes parodontaux : récessions parodontales  (déchaussement des dents)

Les causes

Le bruxisme peut être diurne et conscient, mais surtout, nocturne et inconscient. Dans 80% des cas, cela n’a rien à voir avec un problème d’occlusion (manière dont les dents supérieures s’engrènent sur les dents inférieures) et tout à voir avec le stress: il s’agirait de l’expression de l’anxiété, des difficultés rencontrées dans la vie ou encore des frustrations ressenties. « On grince des dents quand on ne peut pas mordre ce qu’on a envie de mordre ».

-Parfois uniquement du au stress, le bruxisme intervient lorsque la tension psychologique persiste: comme dans le stress chronique la détente musculaire n’a pas le temps de se faire et la tension se maintient même pendant le sommeil

-Quand cette tension est associée aussi à une mauvaise occlusion dentaire ce qui entraîne secondairement un déséquilibre du puissant appareil masticateur. La rupture de cet équilibre affecte les muscles de la face, des mâchoires, de la tête, du cou et des épaules. Ainsi plusieurs articulations vont être perturbées dont l’articulation temporo- mandibulaire.

La nuit, le port d’une gouttière occlusale (à demander à son dentiste) évite le frottement mais pas tout à fait la contraction. Et de toutes façons, cela ne supprime pas le stress !