2311-mon-enfant-a-ete-mordu-par-un-animal_2Des chercheurs en psychologie ont fait une étonnante révélation concernant nos souvenirs précoces. Pour près de 40% des gens, les premiers souvenirs d’enfance seraient tout simplement faux. Une conséquence notamment, selon les scientifiques, de l’influence familiale.

Parfois, notre mémoire nous joue des tours… Des facéties de nos neurones qui peuvent aller jusqu’à nous berner complètement, comme l’ont découvert des chercheurs au cours d’une étude publiée dans la revue « Psychological Science ».

Avant d’être capables de parler (vers l’âge de 2 ans), les enfants ne captent pas les souvenirs. Or, parmi les plus de 6000 personnes interrogées par les chercheurs de l’université de Bradford, près de 40% déclarent avoir des souvenirs datant d’avant leurs 2 ans. Parmi eux, 900 personnes ont assuré se souvenir de faits survenus avant 1 an.

Les chercheurs se sont penchés sur le langage utilisé par les interrogés ainsi que sur le contenu et la nature de leurs souvenirs. Résultat : il s’agit d’une auto-fiction.

En réalité, on ne disposerait d’une capacité de mémoire à long terme qu’à partir de 5 ou 6 ans. Avant cet âge-là, les enfants se créent effectivement des souvenirs, mais ceux-ci s’effacent au fur et à mesure.

Plusieurs hypothèses scientifiques ont été émises pour expliquer ce phénomène, parmi lesquelles la multiplication des cellules dans l’hippocampe cérébral (structure du cerveau essentielle à la mémoire), qui rend le processus de mémorisation inefficace.

Déjà, en 2014, des chercheurs canadiens avaient publié une étude dans la revue Memories, selon laquelle les souvenirs d’enfance disparaissent à l’âge de 5-6 ans, quand s’opère le phénomène d’amnésie infantile.

Puis, une fois que le cerveau est parvenu à un stade de développement plus mature, aux alentours de 7 ans, les enfants produisent des souvenirs plus pérennes, comme les adultes.

Si vous vous souvenez que vous portiez un babygros rose bonbon ou bleu azur, c’est parce qu’on vous l’a dit. Et si vous êtes persuadé que votre frère ou votre cousin vous piquait vos jouets, c’est peut-être le fruit de votre imagination. Pas de panique, on a le droit de se raconter des histoires, à tout âge !!!