imagesPetit bidon, chapelet de bourrelets en étages, taille disparue pour toujours…le ventre, le notre nous tracasse, nous complexe, nous préoccupe au point d’en devenir obsédant.

Nous ne sommes pas tous malheureux car le ventre fait vendre. Qui ? Les magazines féminins en premier, « comment retrouver un ventre plat », « adieu aux bourrelets », « faire des abdos », …et les marchands de régimes miracle de tous acabits, depuis les grands manitous que l’on voit souvent à la télé et que l’on entend souvent, jusqu’aux esthéticiennes (pardon Mesdames) armées de leur fameux Cellu M6, pour lequel nous devrions prendre un abonnement à vie.

Les ados pourtant ont l’air libérées: piercing, ventre à l’air, pantalon sur la pointe des hanches sous de gros bourrelets, tout a l’air d’aller bien.

Vrai casse-tête chinois, le ventre fait aussi les délices des « no-glu » (sans gluten) et des bobos-bios qui assassinent le blé et les diverses céréales, causes de tous nos maux. Et la fortune des marques allemandes et françaises qui vendent le no-glu sous blister, en paquet, en barquettes, chers, très chers, mais tellement bons pour nous.

D’après Marguerite Soulière, membre de la faculté des études supérieures de l’Université d’Ottawa, c’est après la trentaine que les choses se gâtent: « Le corps parle pour nous. Pour les femmes dans la trentaine, les gros ventres sont synonymes de relâchement, de laisser-aller. À l’inverse, un ventre plat signifie qu’on contrôle sa vie, qu’on dirige sa carrière.« 

L’engouement pour ce sujet rebondi en dit long sur le rapport souvent problématique que nous entretenons avec notre système digestif. Pour les Chinois, et tout le monde le sait aujourd’hui, le ventre, notre deuxième cerveau, nous gouverne tout autant que notre matière grise.

La matière grise des médecins généralistes ne souffre pas de cet état de fait. A part le fait de parler tous en chœur du fameux syndrome du colon irritable (air désolé: « mais Madame, vous souffrez d’une pathologie très précise, le syndrome du… »), ils n’ont aucune idée d’une approche autre que le médicament et surtout n’ont aucune vision globale, holistique comme on dit dans le milieu alternatif.

Les maux de ventre (ballonnements, gaz, constipation, diarrhées, spasmes abdominales…), les très tendance colopathies fonctionnelles, le reflux gastro-œsophagien sont abordés par le corps médical comme un problème de tuyauterie (éternellement, quand même, rattaché au stress, comme tout ce que l’on ne comprend pas) et seules des solutions mécaniques sont mises à votre disposition.

Bon, alors que faire ? La bouillotte ma chère, la bonne vieille bouillotte !

(Sources:fr.chatelaine.com/ makemeyoga.com)