Le matin, nous avons environ trois centimètres de plus.  Pourquoi ? parce que les disques intervertébraux situés entre les vertèbres, et qui confèrent au rachis sa mobilité, ont repris du volume.  Formés d’un noyau gélatineux, ces disques sont élastiques. Malheureusement, la tonicité et l’élasticité de ces  disques intervertébraux diminuent non seulement au cours de la journée, mais aussi avec l’âge.

Pendant la journée, comme nous sommes souvent assis, ou debout, ces disques se tassent et s’amincissent. Du coup, nous rapetissons.

La nuit, comme nous sommes couchés, ils reprennent leur taille maximale. Donc, bonne nouvelle pour certains, chaque nuit, nous grandissons.

Depuis un siècle, les Français n’ont cessé de grandir, mais pour d’autres raisons. En 1870, la taille moyenne des Français était de 1m 65  (on connait la taille des hommes grâce à la mesure effectuée au début du service militaire).

En 1970, elle est passée à 1m 70 pour les hommes et généralement 1m 60 pour les femmes. Aujourd’hui la taille moyenne chez les hommes tourne autour de de 1m 76  chez les femmes, 1m 65 m.

L’augmentation de la taille est liée à l’amélioration des conditions de vie, d’hygiène et d’alimentation et à la prévention des maladies.

C’est vers l’âge de 20 ans que l’être humain atteint sa taille maximale. Par la suite, il existe une perte de taille naturelle et progressive qui atteint en moyenne 2,5 cm à 60 ans. Cependant, certaines pathologies, notamment la scoliose, peuvent conduire à une perte plus importante.

En vieillissant, on perd des centimètres car les disques intervertébraux se sont durcis et tassés, comprimés par le poids du corps. Avec l’âge, les muscles et ligaments qui soutiennent le rachis perdent également de la tonicité. Le corps s’affaisse, se voute et l’on peut perdre de 2 à 5 cm, voire plus.

Une étude (menée par l’Institut de veille sanitaire) a démontré que les français ont tendance à se déclarer moins gros et plus grands qu’ils ne le sont en réalité.

L’équipe chargée de l’étude s’est intéressée à 629 personnes afin d’estimer les écarts entre les données de taille et de poids déclarées et celles mesurées.

Les participants déclaraient en moyenne 1,05 kg de moins et 0,79 cm de plus. On a toujours tendance à se grandir.

Notre ego, lui, ne connaît que rarement des pertes de taille ou de poids…