Le journal Le Monde demande si notre nullité en anglais est génétique, certains disent que c’est par chauvinisme (nous ne voulons pas), d’autres encore disent que l’enseignement en France est indigent.

D’après Anne Judge de l’université de Surrey, les français sont amoureux de leur langue. Les anglais eux, sont émerveillés par leur idiome, l’étudient, retracent son histoire, font des émissions de radio et de télévision sur le sujet.

Selon le site Agoravox, les experts phonologues attribuent à des différences de fréquences entre les deux langues le fait que nous ayons des difficultés à apprendre et à prononcer l’anglais, notre oreille ne serait pas accoutumée à cette différence de gammes de fréquence.  En effet, si on enregistre les fréquences émises en parlant dans telle ou telle langue, on s’aperçoit qu’il existe une différence considérable entre le français et l’anglais. Le spectre sonore du français s’étale en effet de 125 à 2000 hertz, du grave au médium, alors que celui de l’anglais part au contraire d’une fréquence de 2000 Hertz jusqu’à 12 500, du médium à l’aigu.

On notera du reste que les russes qui sont réputés être forts en langue sont ceux dont le spectre de fréquence de la langue natale est le plus étendu.

Notre accent français, est, paraît-il, épouvantable. Pourtant il fait craquer les anglais et les américains qui le trouvent « so sexy » !

Un article dans l’Express a démontré que les meilleurs professeurs de langue sont ceux qui possèdent… le pire accent.

Cette règle surprenante s’est vérifiée dans les cours pour adultes, selon une étude menée à l’université d’Haïfa (Israël).

Les personnes de langue maternelle arabe ou russe reconnaissent plus rapidement les mots en hébreu quand ceux-ci sont prononcés avec l’accent de leur pays d’origine.

En matière d’accent, en fait, tout est possible. Comme ce qui est arrivé à Sarah Colwill, 35 ans, habitante du sud-ouest de l’Angleterre, qui est atteinte du syndrome de l’accent étranger.

« Lorsque les ambulanciers sont venus me chercher à la suite d’une crise de migraine, ils m’ont dit que j’avais un fort accent chinois ».

Ce syndrome peu commun est généralement associé à des lésions cérébrales et autres traumatismes crâniens touchant la partie gauche du cerveau dédiée à la parole. Sarah suit une thérapie du langage afin de retrouver son accent du sud-ouest et est suivie par des professeurs de l’université d’Oxford.

La Britannique a donc commencé à s’exprimer en anglais avec un accent chinois prononcé après une grave migraine, alors qu’elle ne s’est jamais rendue en Chine.

«Depuis, mes amis raccrochent au téléphone parce qu’ils pensent avoir affaire à un canular. Les premières semaines avec l’accent, c’était assez amusant, mais penser devoir conserver cet accent chinois est vraiment déprimant».

Selon des chercheurs de l’Université d’Oxford, certaines régions du cerveau contrôlent les fonctions du langage. Un choc à cet endroit pourrait provoquer une altération de l’élocution.

Attention à ne pas se cogner la tête !