De nombreux migraineux sont persuadés de l’influence du temps sur leurs douleurs. Selon une étude américaine réalisée auprès de 494 patients, 43 % des personnes interrogées citaient les changements de temps.

Beaucoup de gens souffrent de maux de tête ou de migraines lors des changements de saison, ou quand on passe d’un temps ensoleillé à un jour de pluie. Ces maux de tête liés à la météo sont plus communément connus comme des maux de tête de pression barométrique.

La pluie, la température ou le froid sont tour à tour responsables des poussées d’arthrose, des lombalgies et  d’autres douleurs. Outre les douleurs articulaires, la migraine figure en bonne place parmi les maladies sur lesquelles la météo semble avoir une mauvaise influence.

D’après une étude du Docteur Prince, il apparaît que plus de 30 % de personnes souffrent plus ou moins de la température et de l’humidité. Plus de 14 % réagissent mal aux changements de temps sur une courte période (1 ou 2 jours) et près de 13 % ressentent les variations de la pression atmosphérique.

Dans les facteurs météorologiques à l’origine des migraines on a avancé l’hypothèse des « sferics » qui précèdent les épisodes orageux. Ce terme anglais désigne les décharges d’ondes électromagnétiques libérées par la friction moléculaire survenant lors des changements de conditions atmosphériques.

Ces ondes sont de très basse fréquence, de l’ordre de quelques kilohertz (kHz), et leurs variations pourraient jouer un rôle dans le déclenchement de la crise.

Pour étayer cette hypothèse, une étude allemande  a été menée sur 32 femmes migraineuses citant les changements de temps comme facteur déclenchant.

16 ont été exposées à des « sferics » de 10 kHz pendant 10 minutes, les 16 autres n’étant pas exposées.

L’électroencéphalogramme des 16 femmes exposées a montré des modifications (augmentation des rythmes alpha et bêta) significatives pendant l’exposition et les 20 minutes suivantes.

Ceci confirmerait que certains patients migraineux ont une réponse cérébrale anormale lors des changements de temps, ce qui pourrait favoriser la survenue de crises.

« L’identification des facteurs déclenchants, comme les conditions météorologiques, est importante car elle permet de mettre en place des stratégies de prévention du simple évitement au recours très précoce aux traitements de crise » déclare le DocteurPatricia Prince.

Le météorologue Denis Bourque, spécialiste en biométéorologie, confirme que certaines personnes sont affectées par la haute pression barométrique, d’autres par la basse pression et d’autres encore par le changement brusque de pression.

Ainsi Les maux de tête et les migraines peuvent être déclenchés par un changement soudain du temps ou une pression barométrique élevée, mais c’est le passage d’une zone de haute pression vers une zone de basse pression annonçant de la pluie et du vent, qui déclencherait avec certitude un syndrome migraineux.

(Source : SWANSON, J.W., Maux de tête et migraines)