Lors du 22ième congrès européen sur l’obésité à Prague (Mai 2015), l’International Sweeteners Association (ISA) a s’est penchée sur la préférence innée pour le sucré, la prédisposition génétique, le besoin et l’envie de sucré.

L’attrait pour le sucre remonte en fait à la nuit des temps. En effet, l’apréciation du goût sucré était essentielle pour survivre. En revanche, le goût amer, associé à des composés toxiques, était le moyen utilisé par la nature pour signaler un danger alimentaire. Au cours de l’évolution des espèces, l’attirance et l’acceptation du sucré dès le plus jeune âge aurait constitué un avantage, en permettant au jeune organisme de rechercher et d’ingérer des substances susceptibles de le nourrir.

A peine arrivé sur terre et avant toute expérience alimentaire, le nouveau-né manifeste son plaisir quand on lui propose une solution au goût sucré, et rejette une solution à base de quinine. Ces expressions et mimiques faciales stéréotypées sont appelées des « réflexes gusto-faciaux ». Elles sont innées, universelles pour tous les nourrissons humains et témoignent de la constitution d’un répertoire gustatif  « de base ». Ainsi, tous les nouveau-nés sont en mesure de distinguer les solutions sucrées, bénéfiques car sources de glucides et donc d’énergie.

Plus tard, nous allons aimer spontanément ce qui améliore notre glycémie. Notre plaisir vient de cette capacité que nous apportent les glucides simples (le sucre) de récupérer au plus vite d’une concentration trop faible de glucose dans le sang. Et inconsciemment, l’organisme se conditionne pour savoir qu’il se sentira mieux après une absorption de sucre.

La sensibilité pour le goût sucré est très variable selon les individus : 66% de la population détecte le sucre ou saccharose. Les variations de la sensibilité au goût sucré d’un individu à l’autre s’expliquent pour plusieurs raisons: les différences génétiques, le sexe, l’âge, la sensation du plaisir, les différences culturelles

L’attirance pour le « sucré » et plus précisément pour tout ce qui est « gras et sucré » est plus forte chez les femmes, comme vient de le révéler une étude Nutrinet, menée sur 37 000 personnes. Il paraîtrait que les femmes sont génétiquement prédisposées à préférer les goûts plus sucrés, et ont une plus grande sensibilité aux goût amers. Et que les « désidérata » alimentaires des femmes pendant leur grossesse, ou pour certaines, avant leurs règles, pourraient expliquer pourquoi elles préfèrent manger tel ou tel aliment pendant l’année. Ainsi une envie subite de chocolat a toujours été considéré comme réservée aux femmes avant leurs règles et aux soirées pyjama post-rupture…

(Sources: sante.lefigaro.fr/ i-dietetique.com/www.slate.fr)