Nous baillons en moyenne 5 à 6 fois par jour. C’est normal. Mais parfois, nous avons des crises, et nous baillons dix, vingt fois de suite, ce qui est génant quand on a quelqu’un en face. Il parait que c’est un mécanisme, une sorte de réflexe venu de la nuit des temps, destiné à relancer notre vigilance.

On baille au réveil, avant de déjeuner, aprés le déjeuner, avant de se coucher. Et on baille quand on est fatigué, qu’on a sommeil, qu’on s’ennuie. Le réflexe du baillement est déclenché dans le cerveau, la dopamine vient se rajouter et, du coup, bailler nous remplit d’aise.

Bon, un peu d’histoire

Le bâillement est un comportement physiologique banal, décrit dès l’Antiquité par Hippocrate qui pensait dans son « Traité des vents » que le bâillement permettait l’évacuation de la fièvre, comme une cheminée évacue la fumée.

D’autres médecins romains faisaient un lien entre la haute mortalité infantile et le fait que les bébés bâillaient beaucoup (idée du bâillement mortel et contagieux) alors que les hindous pensaient que lors du bâillement des esprits pénétraient dans le corps par la bouche, et que les musulmans y voyaient la sortie de leur âme, d’où la coutume assez universelle de mettre la main devant sa bouche lorsque l’on bâille.

Bailler est un réflexe

Presque tous les vertébrés sont sujets au bâillement: l’homme comme les animaux, et pas seulement les mammifères, les poissons, les reptiles, les oiseaux… Il s’agit d’un comportement physiologique très courant.

Le mouvement du bâillement se décompose en trois étapes :
-Il débute par une profonde inspiration.
-Cette inspiration s’accompagne d’une courte apnée d’environ une seconde. Pendant ce laps de temps infime, souvent, nous entendons moins bien. En effet, la contraction des muscles entrainée par le bâillement réduit notre acuité auditive.
-Il se termine avec une expiration très rapide de l’air inspiré qui, parfois, stimuler l’activité des glandes lacrymales. C’est pour cela que nous avons l’oeil humide et même parfois une petite larme en coin.

Pourquoi baille-t-on ?

On dit que le bâillement est nécessaire quand nous sommes fatigués car la longue inspiration prise nous permet de faire le plein d’oxygène et donc de relancer correctement notre oxygénation cérébrale. Bâiller pour réalimenter notre cerveau en oxygène, voici un bon argument.

En fait,  nous connaissons très mal les causes de ce phénomène. Il semblerait que le bâillement agisse comme un stimulant nous aidant à rester vigilants. Même s’il est anodin, le bâillement est un phénomène très complexe, résultat de l’intervention de plusieurs neurotransmetteurs et hormones: dopamine, acétylcholine, ocytocine… Il fait aussi intervenir d’autres molécules comme le glutamate. Le bâillement demeure encore une énigme et on ne connait pas les causes réelles.

(A consulter: .linternaute.com/ wikipedia.org)