Ca commence insidieusement par des picotements sous la voûte plantaire, l’impression que le pied est « endormi« . Puis vient la sensation d’engourdissement, et la gêne: comme si les tendons étaient raccourcis et que ça tirait dessous. Et, enfin, surgit la douleur, pas franche, variable, installée ou aléatoire, mais bien là quand même et assez obsédante. Les pieds, on ne s’en occupe jamais mais quand on a mal, on y pense tout le temps.

La douleur sous la voûte plantaire ou « fasciite plantaire » vient de l’inflammation de la membrane fibreuse (aponévrose plantaire) servant à maintenir la voûte plantaire. Cette membrane est reliée à l’os du talon (le calcanéum) et se ramifie vers les orteils. La douleur est provoquée par cette inflammation.

Le fascia ou aponévrose plantaire est une bande de tissu permettant de conserver la cambrure du pied. Attachée en arrière sur le talon et en avant dans la région des orteils, cette sorte de corde  » peut  » s’effilocher  » à son lieu d’attache sur le talon. Alors, en marchant, à chaque fois que le talon touche le sol, il y a une douleur.

QU’EST-CE QUE LE FASCIA ?

C’est une membrane fibreuse épaisse du même type que les tendons et les ligaments. Il s’attache à une tubérosité située sous la surface du calcanéum (os du talon) où il est plutôt étroit et épais. Il s’amincit et s’élargit vers l’avant du pied où il est rattaché de chaque côté de chacune des phalanges proximales des orteils.

Le fascia plantaire agit comme une bande de caoutchouc entre le talon et l’avant-pied, formant la voûte plantaire: si la bande est courte, la voûte est prononcée (pieds creux), et si la bande est longue, la voûte est peu marquée (pieds plats).

Il se situe directement sous la peau de la plante du pied et sert à maintenir l’arche plantaire, du talon jusqu’aux orteils. Il est aidé dans cette tâche par les courts muscles plantaires et par les longs muscles de la jambe dont les terminaisons s’entrecroisent à la plante du pied.

Le fascia plantaire a pour fonction d’abaisser les têtes métatarsiennes et de supporter et stabiliser l’arche plantaire lors de la marche. Ainsi, à chaque pas, de l’élévation du talon à la poussée finale des orteils, le fascia plantaire est en tension.

POURQUOI A-T-ON MAL ?

-Généralement, ce problème est causé soit par un défaut mécanique du pied ou par un excès de poids.

-De plus, la fasciite plantaire est un problème d’usure, et il peut y avoir des années de traumatismes répétés avant que la douleur ne soit ressentie.

-Une blessure de l’aponévrose peut aussi être localisée vers le milieu de la plante des pieds ou vers les orteils.

-La marche ou toute autre activité pratiquée debout représente un stress répétitif et chaque pas aggrave la situation.

De plus :

  • Cette douleur peut être due à une excroissance de l’épine calcanéenne, ou épine de Lenoir.
  • Dans certains cas, la fasciite est la conséquence d’un traumatisme particulier comme le fait de glisser, ou d’atterrir brusquement sur le talon. Il y a alors une ne réaction inflammatoire.
  • Il est probable que la fasciite plantaire soit le résultat de microtraumatismes accentuant le processus normal du vieillissementde l’aponévrose plantaire. Cette dégénérescence se fait progressivement, sans qu’intervienne un processus de guérison suffisant pour palier aux blessures du tissu collagène.

QUE FAIRE ?

-Lorsque la douleur est aiguë, il faut limiter le plus possible ses activités debout (marche, course).

-Appliquer de la glace localement (sur les talons) 15 minutes toutes les heures ou au besoin. La glace ne doit jamais être appliquée directement sur la peau, mais entourée d’une serviette, afin de ne pas endommager les tissus.

-Ne jamais pratiquer d’activités à risques sous l’effet d’un analgésique ou d’un anti-inflammatoire : la perception de la limite à respecter (douleur) pourrait être diminuée.

-Par la suite, il faut débloquer, assouplir et renforcer la région atteinte et si le problème est dû à un excès de poids, il faudra, bien sûr, envisager de perdre quelques kilos.

EN REFLEXOLOGIE PLANTAIRE

J’applique souvent ce protocole : massage des zones crâniennes, plexus solaire, système lymphatique et toutes les zones intestins / glandes surrénales/reins. Je termine par la colonne vertébrale.

EN PHYTOTHERAPIE ET HOMEOPATHIE

Mettre 5 à 10 gouttes d’huile essentielle de thym et de camomille dans du sel marin, ajouter de l’eau chaude et mélanger. Plonger ses pieds dans l’eau et rester au moins 10 minutes.

-Prendre 4 granules de Kalium Bichromicum 7ch, en 3 prises par jour.