Bien qu’on trouve des références au syndrome de fatigue chronique jusque dans les années 1750, ce n’est qu’en 1988 qu’il a formellement été reconnu en tant que maladie. Différent noms lui ont été attribué comme la neurasthénie, le syndrome postviral, l’encéphalomyélite myalgique ou encore le syndrome des yuppies (pour « Young Urban Professionals », puisqu’il frappe surtout les trentenaires).

Cette fatigue chronique doit être prononcée et présente depuis au moins six mois, elle est parfois extrême et peut conduire à un état d’épuisement. De plus, cette fatigue s’accompagne aussi d’autres symptômes tels que :

  • Des signes de dépression (chez 60 à 80 % des personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique). Cette dépression est associée ou est la conséquence de la maladie.

Et au moins quatre des symptômes suivants :

  • Des troubles de la concentration suffisamment importants pour provoquer une réduction marquée des activités habituelles.
  • Des troubles de la mémoire à court terme.
  • Des douleurs musculaires inexpliquées, similaires aux douleurs causées par la fibromyalgie (chez près de 70 % des personnes atteintes).
  • Des douleurs articulaires.
  • Des maux de gorge.
  • Des maux de tête inhabituels.
  • Un gonflement des ganglions lymphatiques du cou et des aisselles.
  • De l’intolérance à l’exercice physique.
  • Des troubles du sommeil.

Tous ces symptômes surviennent sans que le médecin puisse les relier à une maladie quelconque. Parfois, un évènement déclencheur est identifié (une infection virale, un choc psychologique).

Devant l’absence de signe objectif, on évoque un stress intense, une situation de surmenage excessif et souvent une dépression.
C’est ce qu’on appelait « patraquerie brucellienne » aux débuts de l’infectiologie.
Dans certaines cultures traditionnelles, devant l’échec de la médecine traditionnelle, on invoque les « diables » ou la sorcellerie: aux Antilles par exemple, on appelle « Blesse » un tableau analogue provoqué par le « déplacement du foie, de l’utérus… » d’origine magique ou post-traumatique et se traduisant par de nombreux troubles fonctionnels (faiblesse, « gaz », douleurs...) qui restent médicalement inexpliqués.

De nombreux praticiens s’entendent pour dire qu’un régime excluant la caféine et l’alcool est bénéfique aux personnes atteintes du syndrome de fatigue chronique. On sait par exemple que boire du café  régulièrement peut contribuer à un état chronique de fatigue. Les consommateurs de café qui cessent subitement d’en boire ressentent parfois de la fatigue, des maux de tête et un intense goût de café durant les quelques jours qui suivent.

Par ailleurs, un régime faible en sodium (le régime hyposodique) est déconseillé. En effet, ce type de régime peut provoquer de la fatigue, des maux de tête et de la difficulté à se concentrer.

En Médecine Traditionnelle Chinoise, d’un point de vue énergétique, deux organes sont particulièrement concernés, la Rate et les Reins. La Rate est la source de l’Energie Acquise issue de la transformation des aliments.  Les Reins sont le siège de l’Energie Innée, léguée génétiquement par nos parents. Ce capital s’entretient par une bonne hygiène de vie (et donc par l’Energie Acquise) mais il s’épuise inexorablement tout au long de la vie. Dans le cas d’un vide de Rate,  et plus particulièrement d’une vide de Qi de la Rate, la personne peut par ailleurs présenter une baisse d’appétit, une faiblesse musculaire, des selles molles, etc…

(Sources: pharmadata.starconet.com/ www.sommeil-mg.net/ passeportsante.net)