L’épigénétique est l’étude des modifications de l’ADN, sans qu’il y ait changement au niveau de la séquence des nucléotides. Ces modifications sont dues à la méthylation de l’ADN, c’est-à-dire la fixation à certains niveaux de la molécule de groupements méthyle CH3, fixation empêchant l’expression des gènes concernés.

Oups ! Il nous faut d’abord parler de la méthionine, acide aminé essentiel de type soufré, qui joue un rôle spécifique dans le complexe d’initiation de la biosynthèse des protéines, intervenant dans la reproduction et la survie cellulaire ainsi que dans la méthylation des protéines et de l’ADN.  La méthionine représente environ 2 % des acides aminés des protéines de l’organisme humain.

La principale modification épigénétique (donc réversible) de l’ADN en rapport avec l’empreinte parentale est la méthylation. Celle-ci concerne les cytosines (bases azotées entrant dans la constitution des acides nucléiques) quand elles sont associées à une Guanine dans un doublet CpG. Cependant, la méthylation de l’ADN n’est pas le seul phénomène qui entre jeu, elle est associée à diverses modifications des histones qui composent les nucléosomes (méthylation, acétylation).

La méthylation de l’ADN joue un rôle central dans le phénomène d’empreinte via son action sur la conformation de la molécule d’ADN. Cependant, il ne s’agit pas d’une action spécifique à l’empreinte, mais d’un mécanisme cellulaire très ancien utilisé notamment pour inhiber l’expression des génomes étrangers (viral ou bactérien) ayant pénétré dans la cellule, et adapté chez les mamifères au contrôle de l’expression parent-spécifique.

Ca nous concerne ce truc ?

Un peu oui, quand on sait que la méthylation intervient dans une centaine de réactions biochimiques:

-au niveau cellulaire, en contribuant au maintien de l’intégrité de l’ADN et en freinant le vieillissement cellulaire.

-au niveau du foie, en activant la synthèse des protéines, des enzymes de détoxification et de substances antioxydantes comme le glutathion ou le coenzyme Q10.

-au niveau du cerveau, car elle est indispensable à la synthèse des neurotransmetteurs (sérotonine, norépinéphrine et dopamine) et de la myéline. De là la bonne communication entre les neurones et l’acheminement de l’information.

Et si notre méthylation n’est pas parfaite ?

C’est tout d’abord qu’il y a des facteurs génétiques, nutritionnels, hormonaux ou environnementaux en jeu. Tels les produits toxiques, les métaux lourds, les allergènes etc…

Une hypométhylation entraine des troubles de l’humeur et du comportement, un manque de tonus, un déficit de l’attention, une augmentation de l’addiction et un déclin cognitif.

(Sources: laboratoires-fenioux.fr / forums.futura-sciences.com/ vitamines.awardspace.com)