La stimulation magnétique transcrânienne ou TMS, consiste à solliciter le cerveau en plaçant des aimants sur le crâne.

C’est une technique médicale utilisée dans le diagnostic des maladies neurologiques, comme outil d’investigation scientifique en neurosciences et également comme traitement clinique dans certaines affections psychiatriques et neurologiques. Les micro-impulsions magnétiques vont modifier l’activité des neurones et rétablir ainsi une modulation de la douleur.

Des études ont porté sur l’utilisation de la TMs dans les cas de fibromyalgie. A raison d’une séance de 2Omn par jour pendant une semaine, puis d’une séance par semaine pendant 3 semaines, d’une séance tous les 15 jours pendant 2 mois, et enfin d’une séance par mois, les résultats ont été très concluants.

On a constaté une diminution de la douleur et une amélioration de la qualité de vie. De plus la quantité d’antalgiques a pu être diminuée.

Aujourd’hui, presque tous les CHU en France sont équipés d’une plate-forme de stimulation magnétique transcrânienne. Cette technique est appliquée dans les cas de syndrome du colon irritable, de névralgies du trijumeau et de paralysies après un AVC.

Il semblerait que la stimulation magnétique transcrânienne serait  une alternative thérapeutique possible pour les personnes souffrant de dépression sévère résistante à tous les médicaments. Elle n’est toutefois pas efficace dans tous les cas. Des chercheurs de l’Inserm et de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris ont mis en évidence des particularités anatomiques et fonctionnelles du cerveau chez certains patients, qui pourraient à terme devenir des marqueurs prédictifs de réponse à cette technique.

Mais, depuis une dizaine d’années, la stimulation magnétique transcrânienne fait son chemin dans la prise en charge de personnes souffrant de dépression chronique. Plusieurs études ont montré de bons résultats sur des dépressions résistantes à tous les médicaments.

Enfin, une équipe internationale menée par des chercheurs du Centre de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle épinière (CNRS/Inserm/UPMC), a réussi à augmenter les capacités visuelles d’un groupe de sujets sains grâce à la stimulation magnétique transcranienne (TMS).

Après stimulation d’une zone cérébrale de l’hémisphère droit liée à l’orientation de l’attention spatiale et à la conscience perceptive, les sujets ont montré une plus grande aptitude à percevoir une cible apparaissant sur un écran.

Ces travaux, qui viennent d’être publiés dans la revue PLoS ONE, pourraient servir à développer de nouvelles techniques de rééducation pour certains troubles de la vision.