La vertébropathie était déjà connue dans l’Antiquité (par les Chinois, les Indiens, les Égyptiens, les Grecs, les Romains). Il s’agissait de remettre en place les vertèbres déplacées à la suite d’un traumatisme ou d’un effort, grâce à une manipulation spi­nale, pour soulager la douleur.

De nos jours, la vertébrothérapie se présente sous deux aspects, l’ostéopathie et la chiroprac­tie, mais elle peut aussi intéresser la ré­flexologie.

Douleur et thérapie

La douleur bloque la fonctionnalité motri­ce. Les médicaments permettent au malade de retrouver ses mouvements mais la situation empire parce que le défaut mé­canique n’a pas été corrigé et celui-ci risque de se transformer en détérioration osseuse et en arthrite. L’emploi d’analgésiques (anti-inflammatoires, cortisone) peut compliquer les choses en introduisant une phase de dégénérescence.

La véritable thérapie consiste à manipuler la colonne vertébrale. Le réajustement correctif doit se focaliser sur l’articulation par une pression rapide et profonde dont la ligne de force doit traverser le plan de l’ar­ticulation. Le but de cette manœuvre est de normaliser la position des segments de chaque structure articulaire et de soulager les troubles neurologiques, musculaires et vasculaires qui proviennent de leur sub­luxation.

La correction permet une redistribution correcte de la charge pondérale, prévient l’apparition d’autres ennuis et garantit le maintien des tissus dans des conditions op­timales grâce au rétablissement des voies nerveuses.

Ensuite, pour renforcer les muscles affaiblis, il faut faire appel à la réflexothérapie neurovasculaire et neurolymphatique, à l’acupuncture et aux techniques similaires.

Les effets de la manipulation

Les effets de la manipulation sont souvent rapides : amélioration généra­le de la statique et de la dynamique, de la façon de marcher et de déplacer les mem­bres, du tonus musculaire. Douleurs et paresthésies disparaissent, tandis que l’épaule, le bras, les doigts, la jambe ou le pied retrouvent leur to­nus musculaire.

Il peut y avoir des réactions post-manipulatoires indésira­bles : tremblements, transpiration et sensa­tion de froid (traitement du rachis cervi­cal).

Ou bien météorisme abdominal avec ou sans crise diarrhéique (traitement du rachis lombaire). On peut aussi ressentir des palpitations, des lipothymies ou avoir des vomissements.