L’aromachologie est la science des phénomènes liés aux odeurs et plus particulièrement l’étude de l’influence des odeurs sur le comportement, l’humeur et de manière générale sur notre psychisme.

L’odorat est le seul de nos cinq sens qui n’accède pas directement à notre conscience.

Quand nous respirons une fragrance, le message olfactif est perçu par notre inconscient. Il passe donc d’abord par le système limbique, partie du cerveau qui est le siège de nos émotions (anxiété, agressivité, peur, plaisir … ).

Dans cette partie du cerveau se forme également la mémoire, d’où, sans doute, l’émergence de souvenirs par le simple fait de respirer un parfum, comme le décrit si bien Proust avec sa « madeleine » qui éveille chez lui de tendres souvenirs d’enfance.

Les informations résultant des odeurs que nous respirons sont analysées par notre cerveau sans que nous en ayons conscience. L’odeur déclenche des réactions physiologiques et une réponse qui peut être positive (le plaisir de sentir une odeur de fleur) ou négative c (en passant à côté d’une poubelle).

L’odeur déclenche non seulement un comportement, mais elle déclenche aussi une réaction spécifique sur notre organisme. Par exemple, le citron et la menthe poivrée ont un effet stimulant, la noix de muscade, la sauge et la lavande calment, le jasmin, le romarin et la cannelle aident à la concentration …

Au Japon, les entreprises n’hésitent pas à diffuser du parfum dans les bureaux, selon l’heure de la journée. Le matin, les employés peuvent respirer l’odeur fraîche du citron qui a des vertus stimulantes et l’après-midi, ce sont les odeurs de fleurs qui vont leur permettre de se concentrer plus facilement.

« Créez-moi une senteur de vacances à l’entrée et une autre d’argent dans les salles de jeux”, a demandé, dans son cahier des charges, le patron d’une grande chaîne de casinos français à Vincent Garreta, dirigeant de la société Pantheos, expert en marketing olfactif. Selon le spécialiste, après avoir diffusé monoï et iode dès les tourniquets et parfums plutôt lourds et musqués vers les tables de jeux, le temps passé par les joueurs aurait été augmenté de 15 à 20 minutes…L’argent n’a pas d’odeur ? Allons donc !

Le fumet des viennoiseries dans le métro relève de la préhistoire. Les enseignes préfèrent aujourd’hui pianoter sur les cinq sens. Depuis 1997, Natures et Découvertes diffuse ainsi dans ses magasins, et parfois à l’extérieur, des odeurs de cèdre rappelant celles des crayons fraîchement taillés de notre enfance, tout en stimulant l’ouïe par des bruits évoquant la nature. Le merchandising sensoriel contribue à transformer les magasins en lieux d’envies et de désirs.

(Sources: consoglobe.com/lenouveleconomiste.fr)