L’eutonie est une pratique corporelle inventée au Danemark par Gerda Alexander entre les années 1940 et 1980. Basée sur l’écoute de son corps pour mieux le connaître et mieux l’utiliser, les exercices d’eutonie détendent, suppriment certaines tensions et certaines douleurs, facilitent les mouvements et contribuent à la connaissance de soi.

Eutonie est un mot composé des racines grecques : eu = juste et tonos = tonus. Car l’eutonie se veut une pratique corporelle propre à libérer de beaucoup de tensions le tonus de quelqu’un pour qu’il puisse s’adapter continuellement au repos ou bien à l’activité, auxquels il veut se donner.

Cette méthode développe de nouvelles possibilités de détente et de mouvements « économiques » qui favorisent le processus naturel d’autorégulation et de régénération de l’organisme. Chaque séance permet de découvrir une autre facette de soi-même en sollicitant une plus grande liberté de sentir, d’établir un contact, de libérer des tensions mais aussi d’assouplir son corps si régulièrement mis à l’épreuve par les situations statiques ou stressantes.

Le thérapeute agit par pressions des mains, accompagnant les mouvements imperceptibles de nos os et nous muscles pour nous exercer à mieux percevoir le squelette et à prendre conscience du corps. L’eutonie comporte aussi des étirements et des élongations pour redonner de l’énergie.

L’histoire

Gerda Alexander (1908-1994), originaire d’Allemagne et ayant vécu au Danemark, fut frappée par des rhumatismes articulaires et des dysfonctionnements cardiaques à 17 ans.

À l’origine, elle se destinait plutôt à la musique, mais sa maladie lui inspira certaines expériences et lui permit de développer sa technique de relaxation pour soulager ses rhumatismes. Elle travailla essentiellement sur l’eutonie entre 1940 et 1980. C’est pourquoi, lorsque l’on fait référence à l’eutonie, on peut parler de « méthode Alexander ».

Le principe

L’idée est de nous apprendre à  découvrir, dans chacun de nos mouvements et de nos actes, le «juste degré de tension » nécessaire. Il ne s’agit donc plus d’isoler le corps de tout contexte, mais plutôt de nourrir le sujet de ses propres sensations. Pour corriger une attitude ou un mouvement, l’eutonie laisse le sujet avec son maintien habituel et essaye de lui en faire prendre conscience, afin que de lui-même il se rende compte peu à peu de ce qui se passe dans son corps.

Le sujet perçoit alors qu’il l’utilise d’une manière parfois incommode, nuisible à son bien-être, fatigante. Et on apprendra ainsi à se libérer de nos inadaptations et à faire disparaître les petits traumatismes qui se sont inscrits au fur et à mesure que nous avancions dans la vie. Le travail de prise de conscience du corps et la libération progressive des tensions aboutit à une plus grande sensation d’unité de soi.

(Sources: mieux-etre.org/ psychologies.com/auriol.free.fr)