Il pleut des seaux, ça dégouline,  il vente, on grelotte, on éternue, on se mouche, trempés comme des soupes et de mauvaise humeur. Juin affiche une météo maussade et notre moral est au fond du seau.

Mais pourquoi donc le temps, le mauvais temps, a-t-il autant de répercussions sur notre forme et notre mental ?

D’après le psychologue canadien Pierre Faubert, en cas d’intempéries,  le corps produit plus de cortisol, une hormone qui correspond au  stress. D’où les réactions de tristesse et de mal-être exprimés par certains quand le temps est morose.

L’adrénaline est une hormone « tonique » (parfois trop, elle nous mène au combat ou nous donne une réactivité et une vivacité étonnantes.

Le rôle du cortisol

Peu de temps après la montée d’adrénaline, survient la production de cortisol, hormone peu connue et plus discrète, qui agit en douce. C’est lui qui est responsable des pics énergétiques, mais c’est lui aussi qui provoque (par sa chute) l’apparition des fameux « coups de barre ».

Cette hormone transforme les gras en sucre pour appuyer l’action de l’adrénaline. Le cortisol mobilise toute l’énergie contenue dans les sucres pour l’expédier à certains endroits précis. Et, pour une efficacité maximale, certains organes, comme ceux liés à la digestion, cessent de fonctionner. Même le système immunitaire est mis en veilleuse pour faciliter l’action du cortisol.

Quand le stress cesse, l’état d’alerte diminue peu à peu et le cortisol, alors, envoie un puissant message de faim au cerveau, histoire de compenser la perte d’énergie que le corps vient de subir. D’où les fringales et l’envie d’aliments réconfortants, d’aliments « doudous »,  après une journée particulièrement éprouvante.

Trop de cortisol, danger !

Vivre des tensions de façon répétitive a des conséquences: adrénaline et cortisol sont constamment sécrétés en grande quantité dans l’organisme. Le rythme cardiaque reste élevé, de même que la pression artérielle et le taux de sucre sanguin. Le corps, pour garder toute son énergie, stocke le sucre…et les kilos.

Des études scientifiques montrent qu’un déséquilibre dans la sécrétion des hormones du stress précède des maladies dites de civilisation, comme le diabète, l’obésité, les maladies cardiovasculaires et même la dépression.

De plus, des chercheurs de l’hôpital Douglas, à Montréal, ont découvert que trop, ou pas assez, de cortisol provoque des troubles de mémoire chez les personnes âgées et des difficultés d’apprentissage chez les jeunes adultes.

Et le temps alors ?

Le vent énerve les personnes sensibles, déclenche des maux de tête et des insomnies. D’autres se plaignent de conjonctivites, de trachéites…

En réaction à des températures basses et à un temps pluvieux et hmide, l’organisme a tendance à se contracter, à se recroqueviller sur lui-même. Un peu comme les animaux qui se mettent en boule pour se protéger. A l’inverse, la chaleur douce provoque une dilatation du corps. Tout devient plus léger et facile.

Nos  réactions physiques vont influer sur le moral. S’il fait vraiment mauvais, on va avoir beaucoup plus de difficultés à sortir.  L’énergie de l’hiver est le yin, celle qui donne envie de se retrancher dans la terre. Comme certains animaux qui hibernent.

Selon la médecine chinoise, le vent est un élément agresseur. Et on dit souvent que le vent rend fou… Cela s’explique par le fait qu’il faille lutter beaucoup lorsqu’il se déchaîne. On ne peut jamais être tranquille à moins de se terrer chez soi. La crainte des dégâts est elle aussi une source d’angoisse. Quand on manque de lumière, on produit un somnifère, la mélatonine, qui entraîne un état dépressif, et fait qu’on se sent mal. Ce mal être est regroupé sous le terme « SAD » (« seasonal affective disorder » ou trouble affectif saisonnier).

Quoiqu’il arrive, on subit la météo….mis si on est dans l’attente du soleil et de la chaleur, c’est un peu comme un voyage aux Maldives raté…d’où déception et mauvaise humeur.