En 2007 l’administration américaine chargée de la sécurité des transports, la TSA (Transportation security Administration), a commencé à utiliser ces scanners corporels pour lutter contre les risques terroristes. Aux Etats-Unis, le nombre de ces scanners doit passer de 385 à 500 d’ici la fin de l’année. Personnel navigant et passagers sont inquiets, tout comme certains scientifiques qui craignent l’augmentation du risque de cancer.

Pour l’administration américaine chargée de la sécurité des transports, la TSA (Transportation security Administration), les rayons émis par de tels scanners sont en quantité bien inférieure à celle d’une radio dentaire.

 « Ce qui m’inquiète le plus, c’est ce qui pourrait se passer si le matériel ne marche plus et émet trop de radiation », a déclaré le Professeur Peter Rez, de l’Université de physique d’Arizona. Un risque, selon lui, supérieur à celui d’un scanner médical, car les scanners d’aéroports fonctionnent plus souvent et sont utilisés par des salariés sans formation médicale. xx

Selon la FDA, le risque de développer un cancer à partir de la dose maximale autorisée serait de un sur 80 millions par dépistage. Et les doses émises par un seul scanner sont très inférieures au maximum. Par comparaison, le risque de mourir dans un accident de voiture sur un trajet de 65 kilomètres est de un sur un million.

Le Dr Michael Love, qui dirige un laboratoire étudiant les rayons X au département de biophysique de l’université Johns Hopkins (Maryland, est), partage ces inquiétudes. «On nous dit que le risque est minimal, mais statistiquement, il va y avoir des cas de cancers de la peau à cause de ces rayons X», avertit le scientifique

Des expérimentations en France

Outre les risques médicaux, l’installation de ce dispositif dans plusieurs pays européens a été perçue comme une atteinte à la «dignité personnelle» puisque le scanner déshabille les passagers.

En France, jusqu’à présent, seules des expérimentations ont été menées à l’aéroport de Nice et à celui de Roissy Charles De Gaulle.

Les autorités se veulent rassurantes en expliquant que le scanner expérimenté en France utilise des ondes millimétriques qui ne vont pas plus loin que la surface de la peau tandis que les scanners américains la pénètrent. On partira donc sans risque depuis l’Europe. On ne parle pas du retour…

(Source : Magazine du Tourisme)