Si je vous dis: à Londres, il y a beaucoup de « Serendipity shops », vous allez encore penser à des trucs bizarres, non ? En fait, ce sont des boutiques où l’on trouve des idées inattendues de cadeaux.

D’accord, mais pourquoi en parler ici ? Et bien parce que personne (en tout cas pas moi jusqu’à présent) ne connait la signification de ce mot: sérendipité.

A l’origine, la sérendipité est, à l’origine, le fait (pour une découverte scientifique ou une invention technique) d’être ou d’avoir été faite de façon « inattendue« , accidentellement, à la suite d’un concours de circonstances fortuit, et le plus souvent dans le cadre d’une recherche orientée vers un autre sujet.

Les découvertes par « sérendipité » sont nombreuses: Velcro, stéthoscope, Viagra, aspartame ou la pénicilline de Flemming, mais aussi téflon, Post-it ou four à micro-ondes.

Dans le cadre de la vie personnelle, la sérendipité une attitude d’esprit, un style de vie, combinant ouverture à l’expérience, curiosité, sagacité, résilience et « happenstance » qui est la faculté de se trouver au bon endroit au bon moment.

Inventé en Angleterre dés 1754 par le collectionneur Horace Walpole, mais inconnu en France, ce concept a été analysé par le sociologue Robert Merton (1958). C’est la version réactualisée du « quand on ne cherche pas, on trouve« . Ainsi Christophe Colomb constitue un parfait « sérendipiteur« .

(A lire: de Pek van Andel et Dominique Bourcier, « De la sérendipité. Leçons de l’inattendu », L’Act mem, 2008 / de Sylvie Catellin « Sérendipité, du conte au concept », Le Seuil)