Entre 2003 et 2008, les produits injectables de comblement des rides ont représenté un volume de vente en France de plus de 3.000.000 de seringues, soit 600.000 seringues par an. Environ 80 produits sont actuellement commercialisés dans notre pays par 25 fabricants.

Ces chiffres émanent de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) qui a placé ces produits sous surveillance. Elle a du reste présenté une classification de ces produits et émis quelques recommandations concernant leur utilisation.

La classification repose sur la durée d’effet et aussi sur la notion de risque, car « plus le produit est rémanent dans les tissus cutanés et plus le risque d’effets secondaires est important« , a expliqué Jean-Claude Ghislain, le directeur de l’évaluation des dispositifs médicaux.

Par effets secondaires, il faut entendre, oedèmes, hématomes, allergies, pigmentation ou nécroses.

Les produits sont donc classés en 3 catégories : la première est celle des dispositifs « résorbables« , qui disparaissent en trois à six mois. Il s’agit de la plupart des acides hyaluroniques, du collagène et de l’alginate de sodium.

La deuxième catégorie est celle des dispositifs « lentement résorbables« , dont la durée d’effet est de 6 à 24 mois : on y trouve d’autres types d’acides hyaluroniques, leur association avec diverses substances ou encore l’hydroxyapatite de calcium.

Quant à la troisième, elle regroupe les dispositifs « non résorbables« , qui sont donc destinés à rester définitivement. C’est le cas des polymères.

Certes, les principaux dispositifs de comblement des rides ne posent pas de problèmes majeurs : les risques se limitent à « des réactions immédiates (hématome, rougeur), retardées (pigmentation, allergie) et des « effets indésirables liés aux conditions d’asepsie de l’injection elle-même (infection)« , note l’agence.

Néanmoins, des effets indésirables assez rares, mais sévères ont été observés avec des produits de comblement, en particulier avec ceux non résorbables. C’est pourquoi l’Afssaps déconseille leur utilisation. Elle souhaite aussi la création d’un « carnet esthétique » pour conserver pendant une période de 15 ans tous les documents relatifs aux actes esthétiques et aux produits utilisés.

(Source : Le Point)