Le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) a été décrit cliniquement dès le début du XXe siècle. Mais ce trouble a probablement toujours existé, d’après les experts.

Depuis, il a connu plusieurs dénominations : du syndrome de l’enfant hyperactif (première apparition dans le « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders » en 1968), en passant par le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (1980) et le trouble d’hyperactivité avec déficit d’attention ou THADA (1987).

Aujourd’hui, on utilise les termes déficit de l’attention avec hyperactivité (DAAH), ou trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).  

DEFINITION

Le TDAH est un syndrome neurocomportemental qui comporte deux ou trois caractéristiques principales : inattention, hyperactivité et impulsivité. Ces comportements, que l’on peut retrouver chez tous les êtres humains, doivent être présents de façon prononcée et prolongée chez un enfant pour que l’on soupçonne un TDAH.

L’hyperactivité et l’impulsivité sont en général plus accentuées chez les garçons que chez les filles.

Chez la vaste majorité des enfants, le TDAH a une origine neurologique. Les experts sont formels à ce sujet : il n’est pas causé par des besoins affectifs non comblés ou des problèmes psychosociaux.

Il est généralement diagnostiqué vers l’âge de 4 ans à 6 ans. Les enfants qui souffrent de TDAH ont des comportements difficiles avant leur rentrée à l’école, souvent dès l’âge de 2 ans. 5 % à 10 % des enfants en seraient atteints, en particulier les garçons.  

Le TDAH persiste à l’âge adulte chez la majorité des enfants qui en sont atteints. On estime qu’environ 4 % des adultes souffrent du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, mais il arrive que les symptômes s’atténuent à l’adolescence. Parfois, le TDAH est diagnostiqué seulement à l’âge adulte.

IMPORTANT:

-certains symptômes doivent être présents avant l’âge de 7 ans pour être sûr qu’il y a un TDHA

-les symptômes doivent se manifester autant à la maison qu’à l’école.  

-les symptômes doivent se manifester depuis au moins six mois.

LES CAUSES

Le TDAH est une maladie complexe. Il est rarement possible de découvrir une cause précise.

Les chercheurs ont observé que, chez les enfants ou les adultes atteints du TDAH, les zones cérébrales responsables de l’attention, du sens de l’organisation et du contrôle des mouvements s’activent différemment. Ils ont aussi noté un déséquilibre dans les taux de certains neurotransmetteurs dans le cerveau, comme la dopamine et la noradrénaline.

Des facteurs héréditaires contribueraient au TDAH chez plus de la moitié des personnes qui en sont atteintes. On a remarqué que la plupart des enfants atteints du TDAH ont au moins un membre de leur famille qui en souffre aussi. Et un tiers des hommes ayant des antécédents de TDAH ont des enfants qui en sont atteints à leur tour. Lors d’études menées sur de vrais jumeaux, des chercheurs ont découvert que lorsqu’un jumeau est atteint du TDAH, dans 80 % des cas, l’autre l’est aussi.

Attention. Certains facteurs peuvent occasionner des symptômes semblables à ceux du TDAH. Par exemple, une situation familiale conflictuelle, une séparation, une incompatibilité de caractère avec un enseignant ou des conflits avec des amis. Parfois, un problème de surdité peut expliquer un problème d’inattention. Enfin, d’autres problèmes de santé peuvent provoquer ce type de symptômes ou les amplifier.

LES TROUBLES ASSOCIES

Plusieurs enfants atteints du TDAH ont aussi l’un ou l’autre des troubles suivants.

           -Trouble oppositionnel avec provocation. Attitude hostile, méfiante et négative devant les adultes.

           -Troubles de conduite. Comportement antisocial profond qui peut se traduire par le vol, la recherche du conflit et un comportement destructeur envers les humains et les animaux.

           -Dépression. La dépression résulte du rejet que l’enfant vit parce qu’il n’arrive pas à se contrôler.

           -Troubles anxieux. Anxiété et nervosité excessives qui s’accompagnent de divers symptômes physiques (accélération du rythme cardiaque, transpiration, vertiges, etc.).

           -Troubles d’apprentissage. Environ 20 % des enfants atteints du TDAH ont des retards de développement du langage et de la motricité fine (écriture) et ont besoin d’une éducation spécialisée.

LES SYMPTOMES

Les trois principales caractéristiques du TDAH sont l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Elles se manifestent comme suit, avec une intensité variable.

1) CHEZ L’ENFANT

Innattention

Une difficulté à être attentif de façon soutenue à une tâche ou une activité particulière. L’enfant est facilement distrait. Cependant, s’il porte un grand intérêt pour une activité, il contrôle mieux son attention.

Des erreurs de distraction dans les devoirs scolaires, les travaux ou les autres activités.

Une difficulté à commencer et à terminer ses devoirs ou ses autres tâches.

Une tendance à éviter les activités qui nécessitent un effort mental soutenu.

Une impression que l’enfant n’écoute pas lorsqu’on s’adresse à lui.

Une difficulté à retenir les consignes, malgré qu’elles soient comprises.

Hyperactivité

Une tendance à remuer souvent les mains ou les pieds, à se tortiller sur sa chaise.

Une tendance à courir et à grimper partout.

Une tendance à parler beaucoup.

Impulsivité

Une tendance à interrompre les autres ou à répondre à des questions qui ne sont pas encore terminées.

Une tendance à imposer sa présence, à faire irruption dans les conversations ou les jeux. Une difficulté à attendre son tour.

Un caractère imprévisible et changeant.

2) CHEZ L’ADULTE

Les principaux symptômes que sont l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité s’expriment différemment. L’adulte atteint de TDAH mène une vie plutôt chaotique.

Moins d’hyperactivité physique que durant l’enfance.

Une tension interne et de l’anxiété.

Une recherche de sensations fortes (par exemple, dans les sports extrêmes, la vitesse).

Une faible capacité de concentration.

Une difficulté à s’organiser.

Des sautes d’humeur.

Un caractère colérique et impulsif

Une faible estime de soi.

Une difficulté à gérer le stress.

L’anticipation des échecs.

Une difficulté à supporter la frustration.

QUELQUES CONSEILS

L’enfant hyperactif a des problèmes d’attention, il lui faut des structures claires pour favoriser ses apprentissages.

L’enfant hyperactif est particulièrement sensible aux stimuli extérieurs. Le fait d’être en groupe ou en présence d’une personne agitée ou impatiente peut, par exemple, agir comme élément déclencheur.

Pour les enfants qui ont de la difficulté à s’endormir, avant le coucher, il est préférable de s’adonner à des activités calmantes, comme de la lecture. Et d’éviter la télévision et les jeux vidéo dans l’heure ou les deux heures qui précèdent le coucher.

Comme l’enfant hyperactif exige passablement de patience de la part de ses parents ou éducateurs, il est important que ceux-ci reconnaissent leurs limites et qu’ils demandent de l’aide au besoin.

Les cris et les châtiments corporels ne sont généralement d’aucune utilité. Lorsque l’enfant « dépasse les limites », il vaut mieux agir calmement. mieux vaut lui demander de se retirer dans sa chambre pendant quelques minutes. Cette solution permet à chacun de retrouver un peu de calme.

À force de subir des réprimandes attribuables à leurs troubles de comportement et à leurs gaffes, les enfants hyperactifs risquent de souffrir d’un manque de confiance en eux. La motivation et les encouragements donnent les meilleurs résultats.

QUELQUES TRAITEMENTS

-Les massages.

La réflexologie plantaire (testée avec succès dans des écoles en Angleterre sur des enfants hyperactifs).

-Donner des acides gras essentiels (oméga-6 et oméga-3, de l’huile d’onagre).  

-Donner du Ginkgo biloba. (améliore les fonctions cognitives).

-Donner du magnésium et de la vitamine B6.  

Donner du zinc.

(Sources : www.douglas.qc.ca / www.naitreetgrandir.net/ www.hyperactif.org/ http://membres.multimania.fr)