Peau griffée, croûtes, et besoin constant de se gratter : environ 17 % des personnes en activité souffrent de démangeaisons et le prurit est virulent ou chronique chez environ 4 %. Pendant longtemps les brûlements, les picotements et les griffures ont été considérés comme un symptôme accompagnateur d’une poignée de maladies de peau.

Les démangeaisons ne sont pas toutes les mêmes : réactions allergiques, infections bactériennes ou fongiques, virus, poux, peau sèche, maladies du foie ou des reins, autant de raisons de se gratter à s’en arracher la peau.

Les amines, les prostaglandines et les neuropeptides font partie des médiateurs qui provoquent le prurit. Un des médiateurs importants des démangeaisons est l’histamine. En 1997, les scientifiques ont trouvé les fibres nerveuses associées.

« Elles se terminent librement dans la peau, entrent en contact avec l’histamine et envoient immédiatement un signal de démangeaison jusqu’à la moelle épinière. Le message est là redirigé sur d’autres voies nerveuses et emmené jusqu’au cerveau », explique un chercheur. Puis vient le besoin impérieux de se gratter.

Le frottement ou le grattage procurent un soulagement. En grattant avec les doigts, le signal de douleur se greffe à la démangeaison. L’effet est cependant de courte durée. À cela vient maintenant se rajouter une blessure qui doit guérir et qui démange. Le cercle vicieux démangeaison – grattage est en place.

La cause d’un prurit est de diagnostic facile lorsque son mode d’installation est rapide et contemporain d’une éruption cutanée type urticaire ou  varicelle. Cela devient plus difficile quand le prurit est d’évolution chronique, sans lésions cutanées spécifiques, traduisant une maladie interne.

Le prurit est une sensation limitée à la peau et ne concerne pas les muqueuses. La physiopathologie est complexe et mal résolue. La liste des pathologies associées à un prurit est longue mais la recherche de la cause d’un prurit est une démarche nécessaire. En effet, le prurit peut être révélateur de pathologies dermatologiques ou internes pour lesquelles le diagnostic a des implications thérapeutiques.

Le prurit « sine materia » correspond à un prurit sans dermatose causale associée. Il peut survenir au cours de nombreuses circonstances : terrain atopique, cholestase ou insuffisance rénale, maladies générales (hémopathies, maladies endocriniennes...). Il peut également être induit par des agents exogènes (produits chimiques, médicaments) ou encore être psychogène.

Le traitement en homéopathie

Dolichos pruriens est préconisé dans le traitement des démangeaisons intenses survenant essentiellement la nuit. Les démangeaisons peuvent porter sur toutes les parties du corps notamment le visage et les parties génitales. Le prurit atteignant les parties génitales et accompagné d’une forte douleur constitue le symptôme d’un herpès sec. Les démangeaisons s’aggravent généralement la nuit.

On peut aussi prendre 5 granules 3 fois par jour des produits suivants :
-Si prurit nerveux : 3 granules 2 fois par jour, Ambra grisea 5CH.
-Si prurit allergique : 3 granules 2 fois par jour, Serum qui 5CH.
-Si prurit génital : 3 granules 2 fois par jour, Caladium 5CH.
-Chaque dimanche, 10 granules au réveil, Ignatia 9CH.
-Et Cistus canadensis Complexe : 20 gouttes avant les 2 repas.

Le traitement en phytothérapie

-On peut froisser des  feuilles de cynoglosse et les appliquer sur le prurit.

-On peut aussi appliquer, sur le prurit, du jus de concombre, de l’huile d’amande douce ou encore de la pulpe de carotte crue.

-La décoction de certaines plantes sont des remèdes efficaces pour éliminer le prurit. Ainsi, on peut faire bouillir, dans un litre d’eau, environ 40g de de scabieuse, d’alchémille ou encore de carotte sauvage et ceci pendant environ 10 minutes. La décoction servira à nettoyer les zones atteintes.