LA VITAMINE B12

La vitamine B12, ou cobalamine, se présente sous la forme d’un composé cristallin rouge lui valant le surnom de « vitamine rouge ».

Le nom cobalamine fait référence à sa teneur en cobalt, unique parmi les vitamines.

La cobalamine est essentielle à la croissance, à la division cellulaire, au fonctionnement adéquat de toutes les cellules du corps et à l’équilibre du système nerveux.

Elle intervient plus précisément dans la synthèse de l’ADN et de l’ARN, des protéines, de la myéline (substance qui forme une gaine autour de certaines fibres nerveuses), dans la formation des globules rouges, ainsi que dans le métabolisme des glucides et des lipides.

En collaboration avec la vitamine B6 et la vitamine B9, elle contribue à prévenir la formation d’homocystéine dans le sang. Une concentration élevée d’homocystéine est associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires.

LES SOURCES ALIMENTAIRES DE LA VITAMINE B 12

On la trouve dans :

Les huitres, les crevettes, le crabe, le thon, le saumon, le jaune d’œuf, le bœuf, le veau, l’agneau.

LA CARENCE EN VITAMINE B 12

Les réserves en vitamine B12 dans l’organisme sont importantes.

Les symptômes attribuables à une carence peuvent donc prendre des mois voire des années à apparaître et sont difficile à diagnostiquer.

Une déficience en vitamine B12 provoque :  de la fatigue, de la faiblesse, de l’essoufflement, des nausées, de la constipation, des flatulences, une perte d’appétit et une perte de poids.

Elle peut aussi causer des symptômes neurologiques : fourmillements et engourdissement dans les membres, difficulté à marcher, troubles de l’humeur, pertes de mémoire.

La carence en B12 est souvent associée à un problème d’absorption. La B12 présente dans les aliments est liée à des protéines dont elle se sépare sous l’action de l’acidité de l’estomac et d’enzymes.

Une fois détachée de la protéine, elle doit se lier au facteur intrinsèque, une substance secrétée par la muqueuse de l’estomac, pour passer dans le sang. L’absorption en vitamine B12 est diminuée si l’une des deux étapes est ralentie ou empêchée. Les personnes atteintes d’anémie pernicieuse (ou anémie de Biermer) ne sécrètent pas le facteur intrinsèque indispensable à l’absorption de la vitamine B12.

On estime que de 10 % à 30 % des personnes âgées peuvent difficilement absorber la vitamine B12 à cause d’une faible acidité gastrique. Les organismes de santé américains recommandent que les personnes de plus de 50 ans puisent leur vitamine B12 dans les suppléments ou les aliments fortifiés en B12, car sous cette forme, elle est facilement absorbée, même en cas de faible acidité gastrique.

Les végétaliens, qui ne consomment aucun produit animal, sont à risque de carence en vitamine B12. Il existe une controverse à ce sujet, parce que l’organisme humain compte des réserves importantes de B12 et que les bactéries intestinales sont en mesure d’en synthétiser de petites quantités.

Cependant, la plupart des sources s’entendent pour dire qu’une alimentation complètement dépourvue de B12 finira, au bout de quelques années, par épuiser ces réserves.

L’ACIDE FOLIQUE (vitamine B9)

L’acide folique participe au métabolisme des protéines (acides aminés) et à celui du matériel génétique (ADN et ARN) ce qui justifie son caractère indispensable aux cours des différentes phases de la vie.

Il est également impliqué dans la synthèse de neuromédiateurs qui jouent un rôle fondamental dans le métabolisme du cerveau et des nerfs.

LES SOURCES ALIMENTAIRES D’ACIDE FOLIQUE

On le trouve dans les aliments suivants:

Fèves, haricots et soja (secs, bouillis, égouttés)

Pois chiches, lentilles (cuits, bouillis)

Épinards cuits (bouillis, égouttés)

Asperges cuites (bouillies, égouttées)

Graines de tournesol

Brocoli, chou de Bruxelles

Petits pois, betterave (bouillis, égouttés)

Melon, avocat, noix

LA CUISSON DES ALIMENTS

Mieux vaut :

-conserver les aliments au réfrigérateur dans des contenants hermétiques

-éviter de trop peler ou couper les fruits et les légumes

-cuire les aliments dans le moins d’eau possible et le moins longtemps possible .

LA CARENCE EN ACIDE FOLIQUE

Elle provoque :

un ralentissement de la multiplication des cellules, notamment des cellules à fort taux de renouvellement comme les cellules sanguines (globules rouges et blancs), celles de l’intestin, du foie, de la peau.

Les signes de cette hypovitaminose sont donc l’anémie, les troubles digestifs et neurologiques et les atteintes des muqueuses (gencives par exemple).

L’implication de la carence en acide folique dans le développement des maladies cardiovasculaires renforce la nécessité de maintenir des apports adéquats en cette vitamine.