Dans le journal Anticancer Research, des chercheurs américains déclarent que les recommandations officielles en vitamine D (200 UI/jour en France) sont beaucoup trop faibles pour atteindre les niveaux sanguins nécessaires pour prévenir le cancer du sein et d’autres maladies chroniques.

« Nous avons constaté qu’un adulte doit disposer chaque jour de 4000 à 8000 UI (unités internationales) de vitamine D pour maintenir les taux sanguins des métabolites de la vitamine D dans la fourchette permettant de réduire de moitié environ le risque de plusieurs maladies – cancer du sein, cancer du côlon, sclérose en plaques, diabète de type 1 », explique le Pr Cedric Garland (université de Californie), pionnier de la recherche sur cette vitamine .

L’étude fait état d’une enquête sur plusieurs milliers de bénévoles qui prenaient des suppléments de vitamine D à des doses allant de 1000 à 10000 UI / jour.

« Il est maintenant temps que pratiquement tout le monde prenne plus de vitamine D pour aider à prévenir certains types majeurs de cancer et plusieurs autres maladies graves, et des fractures », selon Robert Heaney, lui aussi co-auteur de l’étude.

Découvertes récentes

Autrefois cantonnée dans un strict emploi de facteur de croissance osseuse, la vitamine D voit aujourd’hui son champ d’action considérablement s’élargir et devenir l’objet de recherches poussées. Elle est en effet impliquée dans le processus pathologique d’un grand nombre de maladies. Et les scientifiques ont découvert que 10% seulement de la population française présenterait un taux satisfaisant de vitamine D.

La vitamine D, ou calciférol, tient son nom du latin et signifie littéralement : transporteur de calcium. Elle est connue depuis près de 100 ans pour son influence déterminante sur le développement des os, lequel s’explique par sa capacité à favoriser l’absorption du calcium par l’intestin et son métabolisme dans l’organisme.

Au siècle dernier, on l’imposait déjà aux enfants, sous forme d’une cuillère d’huile de foie de morue, à avaler le matin avec une grimace. Ce qui lui a longtemps valu le surnom de vitamine anti-rachitique. Depuis une quinzaine d’années, de multiples études l’ont sortie de sa fonction de simple contrôleur de calcium.
La plupart de nos organes présentent des récepteurs spécifiques à la vitamine D, les VDR (Vitamin D receptor).

La substance active de la vitamine D (calcitriol), se lie à ces récepteurs et exerce sur l’organe concerné une triple action positive : protectrice, anti-inflammatoire, et stimulante du système immunitaire.

La vitamine D aurait donc une influence bénéfique sur une large variété de maladies, à condition d’être présente en quantité suffisante dans l’organisme. Elle traiterait ou préviendrait ainsi un simple rhume, du psoriasis, mais aussi les cancers du colon et du sein, les maladies cardio-vasculaires, la sclérose en plaques…

Les malades souffrant de l’une de ces pathologies ont tous un symptôme en commun : ils présentent une carence en vitamine D. D’où l’hypothèse raisonnable que cette carence compte parmi les facteurs de risque susceptibles de développer la maladie et qu’un traitement à base de vitamine D pourrait avoir un effet préventif, voire curatif. Des investigations sont en cours actuellement, pour confirmer cette probabilité.

(A consulter : la nutrition.fr / sante-guerir.com)