Le cerveau synthétise une impression colorée à partir de trois informations de couleurs données par l’œil : les quantités de bleu, de rouge et de vert. Ces informations sont fournies par trois types de cellules (les cônes) de la rétine.
En faisant varier les quantités de bleu, de rouge et de vert de la lumière arrivant dans l’œil, on peut donner au cerveau des impressions de toutes les couleurs  visibles.

Les couleurs se forment dans notre cerveau. A l’extérieur, il n’y a que des ondes électromagnétiques aux amplitudes et fréquences variables. Ce qui pénètre notre cerveau, c’est cette énergie produite par ces ondes. Nous l’appelons « lumière« , bien que ce ne soit pas la lumière que nous connaissons éclatante et lumineuse. C’est de l’énergie.

Lorsque notre cerveau traduit cette énergie en mesurant les différentes fréquences des ondes, nous voyons des « couleurs« . En réalité, la mer n’est pas bleue, l’herbe n’est pas verte, le sol n’est pas brun et les fruits ne sont pas colorés. Ils apparaissent ainsi en raison de la manière dont nous les percevons dans notre cerveau.

Grâce à leurs pigments, les cellules coniques interprètent les données des couleurs sous forme de signaux électriques. Les cellules nerveuses connectées aux cellules coniques transmettent ces signaux électriques vers une zone spécifique du cerveau. La zone où nous voyons un monde en couleur tout au long de notre existence est cette zone spécifique qui se situe dans le cerveau.

Ceci prouve qu’il n’y a aucune couleur ou lumière en dehors de notre cerveau. Il y a seulement de l’énergie qui se déplace sous forme d’ondes électromagnétiques et de particules.

Ceci nous mène à la conclusion que toutes les propriétés qui caractérisent un objet ne se trouvent pas dans le monde extérieur, mais dans notre cerveau.

Et puisque nous ne serons jamais capables d’aller au delà de nos perceptions pour pouvoir atteindre le monde extérieur, nous ne pourrons donc jamais prouver l’existence de la matière et des couleurs !!!

Pourtant, allons, allons, la mer est bleue et une Ferrari est bien rouge, non ? Oui, les mécanismes neuraux du cerveau savent bien quelle couleur appartient à quel objet, c’est pourquoi personne ne voit un flamand bleu ou un lac rose. Mais que se passe-t-il quand une couleur perd l’objet avec lequel elle est associée ?

Une recherche de l’Université de Chicago a démontré qu’au lieu de disparaître avec la perte de l’objet, la couleur s’attache à la région d’un autre objet en vue, résultat qui révèle une nouvelle propriété basique de la vue.

La recherche montre que le cerveau traite la forme d’un objet et sa couleur par deux chemins séparés et, bien que normalement la forme d’un objet et sa couleur soient associées, la représentation neurale de la couleur peut survivre seule. Quand cela arrive, le cerveau établit un nouveau lien qui relie la couleur à une autre forme visible.

«Sans les processus neuraux du cerveau, nous ne serions pas capables de comprendre les couleurs des objets plus que nous ne comprendrions les mots d’un langage que nous entendons mais ne connaissons pas » dit Steven Shevell, psychologue à l’Université de Chicago et spécialiste des couleurs et de la vision.