le ronflement empêche de dormirSur l’écran noir de nos nuits blanches nos yeux fatigués ont du mal à distinguer les causes de nos insomnies. Les nuits sont loin d’être paisibles, perturbées par nos activités ou celles de nos compagnons. Ronflements, bruxisme ou cauchemars, comment faire pour apprivoiser et calmer ces troubles épuisants ?

Les ronflements

Ce sont rarement les nôtres qui nous réveillent. Du plus léger au plus sonore, les ronflements sonnent le glas d’une nuit calme. Pousser vigoureusement le ronfleur (ou la ronfleuse) qui, en général, se retrouve sur le dos, apporte un répit de courte durée.

Il existe quelques astuces intéressantes. Avant de se coucher, le ronfleur peut se nettoyer le nez avec un spray d’eau de mer et bien se moucher. Ensuite il se badigeonnera l’intérieur des narines avec un coton tige trempé dans un petit flacon d’une huile qui évitera l’assèchement des muqueuses (Huile Goménolée, sur ordonnance).
Autre combine : acheter en pharmacie un « dilatateur nasal » en silicone. En écartant légèrement les narines du ronfleur, ce petit dispositif permet à l’air de passer plus facilement et évite ainsi la respiration buccale propice au ronflement. Attention il y a plusieurs tailles (de 15 à 20€, Quies, Nasanita, Sport Airmax…), mais ça marche.
Il existe aussi, c’est un peu plus contraignant, des orthèses mandibulaires qui maintiennent la mâchoire inférieure avancée, ce qui libère le passage de l’air au niveau du pharynx (En pharmacie, Oniris, Quies, entre 60 et 85€ environ).

Le bruxisme

Parfois, nous n’avons besoin de personne d’autre pour nous perturber la nuit. Quand nous dormons, à cause de notre anxiété, nous nous mettons à grincer des dents. Ce qui ne nous réveille pas forcément mais qui a des effets secondaires désastreux : douleurs du cou, maux de tête, déchaussement des dents et même luxation de la mâchoire. Le café en excès et le tabac sont des facteurs aggravants puisque à l’origine de notre stress.
Solution immédiate : demander à son dentiste de réaliser une gouttière en plastique sur mesure qui, en écartant légèrement les mâchoires, va nous permettre d’être vraiment au repos. Ces gouttières occlusales font l’objet d’un tarif conventionnel et sont prises en charge par la Sécurité sociale à hauteur de 70 % sur une base de remboursement fixée à 172,80 €.
Il faut essayer simultanément d’apaiser son anxiété en pratiquant la méditation ou la sophrologie, avec persévérance, ce qui n’est pas toujours facile.

Le syndrome des jambes sans repos

Caractérisé par un besoin irrésistible de bouger les jambes alors qu’on est censé se reposer, ce trouble est associé à des sensations désagréables appelées “impatiences”. On ressent des picotements, des fourmillements, voire des douleurs. A peine au lit, on doit se relever, marcher, ou se masser les jambes et se recoucher pour se relever encore et encore. Ces impatiences qui surviennent dans la journée quand on est assis sans bouger, arrivent fréquemment en position couchée, le soir ou la nuit, au moment de l’endormissement ou en plein sommeil.

Pourquoi souffrons-nous d’impatience des jambes ?

Ce syndrome est généralement causé par un manque de fer et de tyrosine, acide aminé entrant dans la composition des protéines de l’organisme. La L-tyrosine est essentielle à la synthèse normale des neuromédiateurs tels que l’adrénaline, la noradrénaline et la dopamine. C’est également un précurseur des hormones thyroïdiennes, Elle a une action antioxydante et permet de combattre le stress et la fatigue.
Il faut favoriser les aliments qui en contiennent beaucoup, tels que les protéines animales, les fruits secs, les pommes de terre, la betterave, les aubergines, les haricots verts…
On peut aussi se supplémenter en fer et en tyrosine (en vente en pharmacie sous forme de gélules, Laboratoires Solgar, Pilèje, Nat & Form…traitement pour un mois, de 13 à 25€).

Les cauchemars

Ces mauvais rêves surgissent plutôt en fin de nuit et provoquent une forte émotion négative, le plus souvent de la peur mais aussi de l’angoisse ou une grande tristesse. Les cauchemars peuvent impliquer des situations de danger, de mal-être psychologiques ou physiques, de terreur. Produits par l’inconscient, ces rêves sont longs et compliqués. Ils  traduisent l’effort du cerveau à digérer soucis ou traumatismes. Les rêveurs, parfois, ont du mal à se rendormir.

Je conseille de prendre au coucher 5 granules de Stramonium 9ch, et de renouveler la prise en cas de réveil (pendant un mois, renouveler la prise chaque jour)
En phytothérapie, l’Escholtzia permet de lutter contre les réveils nocturnes et les cauchemars. La Mélisse, elle, a un effet apaisant et atténue l’agitation.

(A lire: « L’insomnie peut avoir des conséquences graves », https://medecinedoucebayonne.wordpress.com)